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Recherche sur l’environnement I Le lac Dzialandze menacé par l’activité humaine

Recherche sur l’environnement I Le lac Dzialandze menacé par l’activité humaine

Société | -   Issoufou Abdou Goli

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Selon son étude, qui a duré plus de quatre ans, il s’est avéré que ce grand cours d’eau, vénéré par les habitants de l’île, est effectivement victime d’érosion et de sédimentation, qui diminuent dangereusement la profondeur du lac.

 

Le 30 mai 2024, une soutenance de thèse de doctorat s’est tenue à l’Université d’Antananarivo, dans le grand Amphiagro, portant sur un des patrimoines aquatiques des Comores : le lac Dzialandze, situé au centre de Ndzuani. Source d’eau des rivières de l’île, l’importance de sa sauvegarde n’est plus à démontrer, puisque les habitants doivent à ce lac l’existence des cours d’eau de l’île, que celui-ci ravitaille régulièrement grâce à la pluie.


Le travail de Mohamed Abdou, auteur de la thèse, a consisté à déterminer si le lac Dzialandze est menacé par des facteurs pouvant précipiter sa disparition ou son assèchement. «Il s’agit, avec des instruments de mesure scientifiques, d’étudier le niveau d’érosion et de sédimentation du lac Dzialandze», affirme l’enseignant-chercheur de Domoni, et professeur au Centre universitaire de Patsy.

Selon son étude, qui a duré plus de quatre ans, il s’est avéré que ce grand cours d’eau, vénéré par les habitants de l’île, est effectivement victime d’érosion et de sédimentation, qui diminuent dangereusement la profondeur du lac. Cette situation pourrait empêcher le ravitaillement des cours d’eau de l’île triangulaire dans un proche avenir.Dr Mohamed Abdou a réussi à en identifier les causes.

«C’est l’activité humaine qui accentue l’érosion et la sédimentation du lac Dzialandze, et cela aura des répercussions graves pour l’avenir», estime-t-il. «Des habitants pratiquent des activités agricoles autour du fleuve, et les résidus et sédiments emportés par la pluie finissent par s’accumuler dans le fleuve, réduisant ainsi la profondeur du lac. Cela peut entraîner des risques de disparition et d’assèchement du plus grand fleuve de Ndzuani, et il faut réagir vite avant qu’il ne soit trop tard», conclut le scientifique.

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