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Recommandations du colloque Vih/ Sida : Les Comores passent le relai à l’île Maurice

Recommandations du colloque Vih/ Sida : Les Comores passent le relai à l’île Maurice

Société | -   Abouhariat Said Abdallah

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Après trois jours de travaux, le seizième colloque Vih/Sida océan indien 2017 a pris fin mercredi dernier au Retaj. Parmi les recommandations figure le renforcement du dépistage tout en privilégiant le dépistage ciblé. Le constat tiré est que les pays de l’océan indien n’ont pas encore atteint l’indicateur de l’objectif des trois 90 de l’Onusida qui une fois atteint montre que le pays en question est en phase de contrôle du Vih et que la maladie n’est donc plus un problème de santé public. Et selon cet indicateur, il faut, notamment, que chaque pays, arrive à dépister 90% des personnes vivant avec le VIh. Des recommandations ont été faites et des perspectives seront mises en place pour que les pays de la région arrivent à atteindre cet objectif.

 

Dans le cadre du seizième colloque Vih/Sida océan indien 2017 qui a pris fin mercredi dernier après trois jours d’échanges au Retaj, un certain nombre de perspectives et d’orientations ont été proposées à l’issu de ces trois jours de débats.

 


Lire aussi : Fin du colloque Vih/Sida océan indien 2017 : Lutter contre la stigmatisation


 

Pour ce qui est du niveau de l’indicateur de l’objectif des trois 90 de l’Onusida, selon lequel, si chaque pays arrive à les atteindre, il sera en phase de contrôle du Vih et ce dernier ne sera pas un problème de santé publique, mais sera beaucoup plus un problème individuel. Le premier 90, il faut que chaque pays arrive à dépister 90% des personnes vivant avec le Vih.

Le deuxième 90, vise à mettre sous traitement antirétroviral 90% des personnes qui sont dépistées séropositives et le troisième 90 concerne le niveau de la charge virale. Chaque pays doit faire en sorte que 90% de la population des personnes qui sont sous antirétroviral, ait une charge virale indétectable.
Selon le Dr Nawirou Mhadji, assistant technique du projet du Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, le grand problème qui a été posé et qui est unanime pour tous les pays de l’océan indien concerne le premier 90, à savoir le dépistage de 90% de personnes vivant avec le Vih.

 

Aucun pays n’est arrivé à répondre à cet indicateur. Les Comores sont à 24% de la population dépistée selon les estimations de l’Onusida, pendant que Madagascar est à 9% de dépistage et d’autres sont aux alentours de 12% de dépistage

 

fait savoir le Dr Nawirou Mhadji. Autre question qui a été posée sur le premier 90, concerne le dénominateur commun pour calculer l’indicateur. Selon l’assistant technique du projet Fonds mondial pour la lutte contre le Sida, “maintenant on n’utilise que le Spectrum de l’Onusida, mais on n’arrive pas à apprécier donc la question a été posée pour savoir si le Spectrum de l’Onusida est approprié pour le calcul des personnes vivant avec le Vih”.


Privilégier le dépistage démédicalisé

Il ajoutera toutefois qu’au-delà du Spectrum, il y a les stratégies mises en place et qui sont porteuses d’espoir, telles que les stratégies communautaires pour le dépistage. Seulement les véritables cibles restent une problématique. Par ailleurs, il a été recommandé à chaque pays de voir comment renforcer le dépistage tout en privilégiant le dépistage ciblé.

Pour atteindre l’objectif du premier 90, il a été recommandé à chaque pays de renforcer le système de dépistage surtout communautaire, mais chaque pays va voir selon son profil épidémiologique, comment cibler ses interventions en matière de stratégie communautaire. Il est à préciser que ce dernier s’est avéré beaucoup plus performant que les dépistages médicalisés.

 

Le dépistage démédicalisé a apporté plus de résultats, maintenant il faut élargir les dépistages communautaires et les dépistages démédicalisés.


La redynamisation des Ong dans cette lutte et la disponibilité financière a été aussi revue de long en large. “Comment faire en sorte que la société civile de toute la région ait les capacités en ressources humaines, financières et matérielles pour accompagner cette lutte?”. Telle est la question fondamentale qui se pose. Aussi, il a été signifié lors du colloque que désormais un traitement pour l’hépatite C est disponible.

Toutefois, il appartient aux politiciens et aux fournisseurs de décider lors de leurs négociations, si le traitement sera intégré dans les subventions du Fonds mondial ou dans des programmes d’autres partenaires, s’il sera à la charge de la coopération régionale ou si ce sont les pays qui vont payer. La stratégie doit être la même pour tous les pays de l’océan indien. Il est à préciser que le prochain colloque se tiendra à Maurice.
 

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