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Redynamisation de la société civile I L’association ViaDuQ veut «promouvoir un développement durable de proximité»

Redynamisation de la société civile I L’association ViaDuQ veut «promouvoir un développement durable de proximité»

Société | -   Moinourou Moidjie

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ViaDuQ (Vie Des Quartiers) est une association née en décembre 2022 aux Comores. Elle a organisé, le 27 février dernier à Moroni, la célébration de la Journée mondiale de la société civile. Sa présidente, Ali M’foungoulié Nilda, détaille dans cette interview ses objectifs, qui tournent principalement autour d’un soutien actif des organisations de la société civile comorienne.

 

Quel est l’objectif global de votre association ? 


Elle s’est fixé pour vision de promouvoir un développement durable de proximité en intervenant directement au sein des communautés, en mettant l’accent sur l’éducation, les droits humains, et la protection de l’environnement. En célébrant la Journée mondiale de la société civile, notre association voulait offrir une plateforme pour reconnaître et valoriser les contributions des organisations locales, et renforcer l’impact des initiatives de la société civile.

Justement, vous avez récemment célébré la Journée mondiale de la société civile. Pouvez-vous nous expliquer en quoi consiste cette journée et pourquoi est-il important de la célébrer aux Comores ?


Cette journée est communément appelée aussi journée mondiale des Ong [organisations non gouvernementales], et est célébrée partout dans le monde tous les 27 février, depuis 2014.

C’est une occasion en or de nous réunir et de reconnaitre le travail et la contribution de la société civile aux efforts de développement, notamment dans le domaine de l’éducation, de l’environnement en passant par la santé, et le genre, de s’arrêter et de consacrer aussi du temps aux défis qui sont les nôtres, de réfléchir à nos enjeux, et de faire aussi un bilan sur nos actions, notre impact, tout en sensibilisant la population sur nos missions.

Pourriez-vous nous décrire le déroulement des activités liées à cette célébration ?


Pour cette première édition, nous avons souhaité surtout instituer le prix Ushe de la société civile comorienne, pour justement permettre de reconnaître la contribution dont font preuve ces derniers, aux efforts de développement de notre pays. Pour cette édition, ce sont 20 organisations qui ont accepté de s’exposer à l’Injs [Institut national de la jeunesse et des sports]. Un événement culturel et festif a aussi été organisé, pour que la société civile puisse communier avec la population en cette journée spéciale.

Pouvez-vous nous en dire plus sur les critères avec lesquels reposent les prix Ushe remis aux associations lors de la cérémonie ?


Tout d’abord, nous avons choisi de retenir 5 domaines à primer pour cette première édition : la paix, l’éducation, la santé, l’environnement, et le genre. Les critères retenus pour les primer reposaient sur l’impact ainsi que l’efficience.

Un jury qui a été composé de la présidente de la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés (Cndhl), de la Commissaire nationale à la solidarité, à la protection sociale et la promotion du genre, et du directeur de l’Injs. Ce prix a pour vocation d’encourager l’engagement de toutes ces Ong et d’accorder de la valeur à leur engagement ainsi qu’à leurs membres bénévoles.

Quels résultats espérez-vous atteindre grâce à cette célébration, en particulier en ce qui concerne la mobilisation des jeunes comoriens dans la vie associative ?


Nous avons la certitude que cette célébration a eu un succès et a été attendue. Elle était l’événement qui leur permettait de présenter au public leurs missions, leurs activités, et de reconnaître leurs contributions au développement, afin de maintenir leur engagement, de rappeler que cet engagement bénévole a du sens. Ceci en soi constitue un résultat important. C’est aussi l’occasion pour la jeunesse de découvrir leurs activités et de susciter des vocations.

Quels sont les partenaires impliqués dans l’organisation de cet événement et de leur rôle dans sa réalisation ?


Pour cette première édition, il y a eu l’Institut national de la jeunesse et des sports qui a été le premier partenaire et je saisis cette occasion pour adresser nos sincères remerciements à son directeur, Ali Chahidi. Il y a eu aussi le Conseil national de la jeunesse comorienne qui s’est associé à l’organisation, avec un appui technique.

Il est important également de souligner la contribution importante des membres du jury, Mme Sittou Raghadat Mohamed, présidente de la Cndhl et Mme Maissara Adam Mondoha, la commissaire nationale à la solidarité, à la protection sociale et à la promotion du genre. Nous espérons que les prochaines éditions verront d’autres partenaires plus nombreux soutenir cette initiative.

Quelles stratégies comptez-vous mettre en place pour garantir la pérennité de ces activités autour de la jeunesse comorienne ?


Nous comptons les inscrire dans des dynamiques plus larges, portées par des institutions comme l’Institut national de la jeunesse et des sports, la Direction nationale de la jeunesse, et la Commission nationale des droits de l’homme et des libertés. Avec l’appui et le soutien de ces partenaires institutionnels, il sera plus aisé de faire porter le plaidoyer auprès des autorités.

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