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Rejet de la mise en liberté provisoire de Yasser Ali Assoumani I Les avocats font appel à la décision de la chambre d’accusation

Rejet de la mise en liberté provisoire de Yasser Ali Assoumani I Les avocats font appel à la décision de la chambre d’accusation

Société | -   Mariata Moussa

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Ce directeur général est poursuivi et placé en détention provisoire depuis le 5 janvier dernier pour les faits d’organisation à un groupe criminel organisé, corruptions, abus de fonction et contrebande dans l’affaire de trafic illicite de lingots. Suite à la formalisation de cette déclaration d’appel, le dossier pourrait être examiné par la chambre d’accusation, le samedi prochain ou au plus tard, le mardi.

 

La déclaration d’appel sur l’ordonnance de rejet de mise en liberté provisoire formulée par Me Hadji Chabane, un des avocats du directeur général des aéroports des Comores, Yasser Ali Assoumani, a été finalement formalisée hier. Ce directeur général est poursuivi et placé en détention provisoire depuis le 5 janvier dernier pour les faits d’organisation à «un groupe criminel organisé, corruptions, abus de fonction et contrebande» présumés, entre autres, dans l’affaire de trafic illicite de lingots d’or.


Après la formalisation de cette déclaration d’appel, le dossier pourrait être examiné par la chambre d’accusation, le samedi prochain ou au plus tard, le mardi. Cette ordonnance attaquée devant la chambre d’accusation est rendue par le magistrat instructeur, le 8 février et communiquée à l’avocat le 9 février dernier. «Aussitôt rendue, nous avons immédiatement interjeté appel», a déclaré Me Hadji Chabane.

Une ordonnance du 8 février

Interrogé sur ce décalage de huit jours avant de formaliser la déclaration d’appel, l’avocat pense qu’il s’agit d’une lenteur administrative. «La chambre d’accusation n’est pour rien. Il s’agit d’un retard du juge d’instruction. Le juge d’instruction est débordé par les dossiers vu qu’il y a pratiquement un cabinet d’instruction opérationnel. Le greffier a dû oublier par manque d’attention», a-t-il souligné.


Au sujet de ce refus, le juge d’instruction pourrait avoir plusieurs arguments, entre autres, la gravité des faits «d’organisation à un groupe criminel organisé, corruptions, abus de fonction et contrebande ou par le fait que l’enquête a commencé, il y a moins de deux mois». Quant à cette audience à venir, Me Hadji Chabane déclare être prêt «pour défendre les droits de son client».


Rappelons que cette affaire de trafic illicite de lingots d’or remonte au 28 décembre dernier après l’interpellation à l’aéroport de Hahaya de trois personnes dont deux ressortissants malgaches. Après cette interpellation, onze personnes ont été citées dont le directeur général des aéroports des Comores (Adc), Yasser Assoumani.

Quant aux ressortissants malgaches, l’ancien ministre de la Justice, Imbiki Herilaza (limogé la semaine dernière) s’est rendu à Moroni à bord d’un vol spécial. A son retour à Madagascar, le garde des sceaux malgache avait dans ses bagages, les deux orfèvres en la matière, Pierre Stenny et Azaly Failaza Pachecco.

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