La troisième réunion du comité de pilotage du projet de relèvement post-Kenneth et résilience (Prpkr) a eu lieu jeudi 27 janvier, à l’hôtel Retaj. Il s’agit de ce projet financé par la Banque mondiale à hauteur de 45 millions de dollars (50% don et 50% prêt) qui a pour objectif de soutenir le relèvement des infrastructures publiques et privées touchées lors du cyclone Kenneth en avril 2019.
Quatre composantes
A l’occasion de l’ouverture des travaux, le secrétaire général du ministère de l’Aménagement du territoire, également président du comité de pilotage a remercié les participants qui se sont présentés pour «se pencher sur le projet, l’examiner, donner leurs avis et se prononcer par la suite». Saindou Djazila remerciera également la Banque mondiale pour ses appuis techniques multiformes en faveur des Comores.Ce projet s’articule autour de quatre composantes, à savoir le relèvement et résilience du secteur du logement, la résilience des zones côtières et réhabilitation des infrastructures, la gestion des risques et catastrophes et intervention d’urgence, ainsi que la gestion, le suivi et l’évaluation du projet. Le président du comité a présenté l’état d’avancement du projet, composante par composante.
En ce qui concerne la deuxième composante, notamment le volet routier, l’on apprendra que la contractualisation du bureau d’études, de suivi et de faisabilité technique du tronçon routier Mtsangadju ya Dimani-Uropveni (Rn3-Rn2) mesurant 26 km a été réalisée. «Le bureau d’études sera présent ce mois-ci pour débuter ses activités routières. Le démarrage des travaux de réhabilitation des routes est fixé en juin 2022», a indiqué Saindou Djazila.
Interrogé en aparté, le coordinateur du projet a précisé que les études vont durer 6 mois suivant les exigences de la Banque mondiale. «Vous comprenez qu’avec la route de Mtsangadju-Uropveni, on est obligé de prendre en compte l’emprise routière empiétée par les habitations et autres. On aura ainsi de fait des études de sauvegarde environnementale et sociale, mais aussi des études techniques pour voir tous les aspects des fondations de la route, des ouvrages et de bitumage», a-t-il fait savoir.
Hassane Bacar Maecha, dit Dani, a, par ailleurs, souligné que cela prendra à peu près 5 à 6 mois. «Donc, les études prendront fin vers le mois de juillet. Après, nous lancerons les dossiers d’appel d’offres (Dao), celui-ci fera deux mois, puis recruter les entreprises à partir de fin septembre. Et à partir d’octobre peut-être, c’est-à-dire au dernier trimestre de 2022, on compte démarrer les travaux», a-t-il clarifié.
Une grosse lenteur
S’agissant de la composante 3, à savoir la gestion intégrée des risques de catastrophes et la sous composante «Intervention d’urgence», aucune des trois actions prévues n’a été exécutée. Pour sa part, le directeur général de la sécurité civile, Tachfine Ahmed, a pointé du doigt les méthodes lentes de travail de la part de certains responsables compétents.L’atelier avait également pour but d’approuver le plan de travail annuel budgétaire (Ptba). Ainsi, après les présentations respectives du rapport d’activités du deuxième semestre, du plan de travail annuel budgétaire révisé, et de la charte de l’audit interne avec intégration des amendements, le Ptba est validé.
En tout cas, l’on a appris avec beaucoup de regrets que ce projet qui portait au début le nom de plan d’urgence post-Kenneth, qui devrait durer 18 mois, va durer 5 ans.Et selon le coordinateur de Prpkr, la Banque mondiale a exigé des études de faisabilité claires. Alors, la question qui se pose est de savoir si réellement ce projet va répondre efficacement aux besoins de la population après les dommages engendrés par le cyclone Kenneth en avril 2019.