Dix lieutenants de la garde-côtière comorienne ont achevé «avec succès» une formation sur le pilotage de drones, soutenue par le gouvernement américain. Ils ont reçu leurs attestations hier lundi 9 septembre, en présence de l’ambassadrice des Etats-Unis, Claire Pierangelo, du ministre de l’Intérieur, Fakridine Mahamoud, et des officiers de l’armée. La cérémonie a eu lieu eu siège de la garde-côtière.
Le renforcement des capacités opérationnelles
Dans son mot de bienvenue, le colonel Azad Ahamada, commandant des garde-côtes, a exprimé sa profonde gratitude envers l’ambassadrice et les autorités pour leur «soutien continu». Il a souligné que les Comores se situent dans une zone stratégique et économiquement vitale de l’Océan indien, ce qui rend l’utilisation de drones essentielle pour défendre l’espace maritime contre toutes les menaces potentielles.
«Ces drones ne sont pas seulement des outils technologiques, mais des gardiens de notre souveraineté et de notre sécurité maritime», a-t-il affirmé. «Nous avons parcouru un long chemin depuis nos débuts, et aujourd’hui, grâce à l’appui de partenaires tels que le gouvernement américain, nous renforçons nos capacités opérationnelles pour mieux protéger nos eaux», a-t-il ajouté.
Au cours de cette cérémonie, l’ambassadrice des États-Unis a souligné l’importance de la coopération entre les Etats-Unis et les Comores, «une relation qui ne date pas d’hier». Madame Angelo a rappelé que cette cérémonie représente «une avancée majeure suite aux accords signés en juin dernier, destinés à garantir la sécurité maritime, pour un montant total de 3,8 millions de dollars».
Elle a, par ailleurs, évoqué des projets futurs, comme d’aider les Comores à établir un cadre juridique permettant de taxer des amendes pour les navires engagés dans des activités illégales. «Cette mesure vise à renforcer encore davantage la lutte contre la pêche illégale et d’autres violations en mer, tout en soutenant l’économie locale», a-t-elle indiqué.
De son côté, le ministre de l’Intérieur, Mahamoud Fakridine, a exprimé sa gratitude envers le gouvernement américain pour son soutien à la surveillance des eaux comoriennes. Il a souligné «le rôle que ces drones joueront dans la collecte d’informations en temps réel, avec une portée impressionnante atteignant 150 kilomètres, et une vitesse allant de 15 à 50 nœuds, permettant des missions de vol allant de 12 à 18 heures».
Selon lui ces capacités avancées sont essentielles pour mener à bien des opérations de sauvetage de pêcheurs en détresse, tout en luttant contre la criminalité transfrontalière et en combattant la pêche illégale ainsi que les activités de narcotrafic.
«La situation dans le canal de Mozambique est préoccupante en raison des menaces terroristes qui y sévissent, à quelques kilomètres seulement de Moroni», a déclaré le ministre. Il a ainsi rappelé «l’engagement significatif du gouvernement comorien, sous la direction du président Azali Assoumani », pour le développement de ce secteur crucial. «Nous devons nous préparer à faire face à ces défis tout en protégeant notre souveraineté maritime», a-t-il ajouté.