Le ministre de l’Intérieur, revenant sur la remise de drones par les Etats-Unis, parle « d’une avancée technologique majeure » dans la stratégie nationale de mobilisation des moyens de contrôle des frontières maritimes et de lutte contre les trafics illicites transnationaux.
Mahamoud Fakridine s’est félicité « de la qualité » de ces engins volants remis le 9 septembre dernier par l’ambassadrice des États-Unis aux Comores, avec résidence à Madagascar, Claire Pierangelo. Un appui qui marque, selon lui, « un tournant décisif » pour les capacités de surveillance et de protection du territoire national.
Les drones remis sont du type Flexrotor, d’une autonomie très élevée de 16 heures et d’une portée de 150km, qui vont certainement améliorer, voire révolutionner les capacités nationales en matière de protection de la sécurité maritime.
Pour le ministre de l’Intérieur, «les drones livrés par les États-Unis joueront un rôle crucial dans plusieurs domaines stratégiques. Il s’agit d’un renforcement structurant dans nos capacités de projection, de dissuasion et de collecte d’informations en temps réel ». Ce don, d’une valeur de 1,8 milliard de francs comoriens, répond donc à plusieurs défis majeurs auxquels notre pays est confronté.
Un dispositif sur mesure pour des enjeux multiples
Dans le cadre de la sécurité et le sauvetage en mer, en effet, grâce à leur capacité à survoler de vastes zones pendant de longues durées, ces drones seront un atout précieux pour localiser rapidement les navires en détresse, les personnes à la mer et les zones de pêche illégale. Ils permettront ainsi de réduire significativement les temps d’intervention et de sauver des vies.
Equipés de caméras de haute résolution et de capteurs performants, ces drones permettront de détecter et de suivre les activités suspectes en mer, telles que le trafic de drogue, d’armes ou de migrants. Les Comores disposent donc désormais d’outils sophistiqués de dissuasion pour les trafiquants dans le cadre de la Lutte contre la criminalité transfrontalière.
Au-delà de la sécurité, ces drones sont également un outil au service du développement durable. En luttant contre la pêche illégale, ils contribuent à la préservation des ressources halieutiques, essentielles à l’économie des Comores.
Un partenariat stratégique
Le commandant de la Garde côtière, le colonel Azad Ahamada a remercié les États-Unis pour «leur soutien continu » et a souligné l’importance de ce partenariat pour le développement des capacités de la Garde côtes comorienne.
Il a rappelé que les Comores situées dans «une zone stratégique et économiquement vitale de l’Océan indien», ont besoin de moyens modernes «pour défendre l’espace maritime contre toutes les menaces potentielles». Cette donation s’inscrit dans le cadre d’un partenariat stratégique entre les États-Unis et les Comores.
Elle témoigne de la volonté des américains d’accompagner les Comores dans ses efforts pour renforcer sa sécurité et sa souveraineté. «Ce don des drones ne nous surprend pas. C’est une suite logique des activités et des actions jusqu’à présent menées par le Gouvernement des Etats-Unis qui accompagne la Garde-Côtes depuis sa création en 2012» a tenu à souligner le ministre de l’Intérieur.