La ministre de l’Information et de la Promotion du Genre, le président du Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa), le président du Syndicat national des journalistes comoriens (Snjc) ainsi que plusieurs responsables de médias ont pris part à la cérémonie de remise des cartes professionnelles de presse, organisée ce samedi 15 mars à l’hôtel Retaj.
Ces cartes s’inscrivent dans une démarche de renforcement de l’image et de la reconnaissance des journalistes professionnels. «Je suis enchantée de cet aboutissement, car c’est un combat que j’ai toujours mené jusqu’à ma nomination à la tête du ministère de l’Information. Ce processus, qui a duré plus de six mois, voit enfin son aboutissement.
Je tiens à remercier mon collègue, le ministre de l’Intérieur Mahmoud Fakridine, qui a initié cette démarche pour redorer l’image du journalisme. J’adresse également mes félicitations au Cnpa pour le travail technique accompli dans le cadre de cette attribution», a déclaré la ministre de l’Information et de la Promotion du Genre, Fatima Ahamada. Elle a soutenu que cette initiative constitue un grand pas pour la presse et pour les journalistes professionnels. «C’est un tournant décisif dans la mise en œuvre des réformes du secteur. Cette carte de presse permet désormais de remplir les conditions d’un personnel de presse reconnu», a-t-elle ajouté.
93 dossiers acceptés sur 143 demandes déposées
De son côté, le président du Cnpa, Aboubakari Boina, a salué l’engagement des acteurs du secteur en faveur de la liberté de la presse. «La carte de presse est un outil essentiel permettant d’identifier les journalistes professionnels et de les distinguer de ceux qui s’autoproclament journalistes sans connaître les exigences du métier, notamment en matière d’éthique et de déontologie. Elle atteste du statut professionnel du journaliste et lui garantit l’accès aux sources d’information ainsi qu’une libre circulation lors des manifestations publiques», a-t-il expliqué. Il a également appelé les autorités et les institutions à veiller à ce que les postes de responsabilités dans les médias ne soient confiés qu’à des professionnels qualifiés.
Le président du Snjc, Ahmed Bacar, a, quant à lui, insisté sur l’importance, pour les journalistes, de se procurer cette carte. «Le Snjc réaffirme son engagement à accompagner toute initiative visant à renforcer le professionnalisme du métier journalistique. Nous comptons sur le soutien des autorités politiques, judiciaires, économiques, institutionnelles et militaires pour garantir la valorisation du journalisme. Cette carte ne doit pas être un simple document administratif, mais un véritable sésame permettant aux journalistes d’accéder aux sources d’information», a-t-il plaidé.
Enfin, le directeur général du journal Al-watwan, Karimou Abdoulwabi, s’est réjoui de la concrétisation de ce processus. «C’est une grande satisfaction de voir aboutir ce processus, après tant d’efforts consacrés à l’établissement de ces cartes, qui sont aujourd’hui attribuées aux professionnels de la presse», a-t-il déclaré.A noter que sur les 143 demandes déposées, seulement 93 d’entre elles ont été validées après examen lors de la première session 2024, 4 dossiers ont été définitivement rejetés et 7 autres demandes acceptées pour le statut de «journalistes stagiaires» conformément à la loi. Les autres demandes (de la deuxième session 2024) «seront examinées dans les prochains jours», selon une source de la commission en charge de l’attribution de la carte.
