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Rencontre entre des députés et la classe politique : Appel à la clarification des positions des députés issus des partis de l’opposition

Rencontre entre des députés et la classe politique : Appel à la clarification des positions des députés issus des partis de l’opposition

Société | -   Mohamed Youssouf

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La réunion qui s’est tenue au palais du peuple a permis de prendre la résolution qui consiste à chaque parti d’opposition de discuter avec ses députés pour clarifier la situation et avoir des députés d’opposition parlant d’une seule voix. Les députés dénoncent effectivement les positions inconfortables de certains d’entre eux, qui sont issus de l’opposition mais qui agissent en faveur d’une majorité présidentielle. “Certains députés vont et viennent au gré de la direction de l’argent. Nous avons des sangsues qui ne visent que le gain financier” à en croire le député Tadjiddine Mohamed.

 

Dans le cadre de leurs activités d’opposants, des députés ont rencontré les personnalités politiques de l’opposition, samedi dernier dans la matinée au palais du peuple. Il était question d’aborder les sujets d’actualité du moment, mais aussi et surtout, se pencher sur la situation des députés qui proviennent des partis politiques  de l’opposition mais qui n’agissent pas en opposants au sein de l’Assemblée de l’Union.

Plusieurs députés dont Abdallah Tocha Djohar, Ali Mhadji, Abdallah Ben Omar ou encore Saïd Mohamed Elface ont souligné le fait que des parlementaires n’assumeraient pas leur statut d’opposants bien que leurs partis respectifs se reconnaissent de l’opposition.

 

Nous devons avoir une position commune aussi bien le parti Juwa, l’Updc et le Rdc et désigner quelques députés qui pourront parler au nom de l’opposition. Par conséquent, les députés doivent clairement clarifier leurs positions. En tout cas, au parti Juwa, nous sommes à l’unanimité dans l’opposition à l’exception d’un seul député que nous tentons de ramener à de meilleurs sentiments. On ne peut pas en dire autant des parlementaires de l’Updc et du Rdc a souligné le secrétaire général du parti Juwa, Ahmed El Barwane.


Selon ce dernier, les députés des autres partis de l’opposition trouvent toujours “des excuses lorsqu’il s’agit d’agir en opposants. Soit ils ne sont pas au courant, ils ne sont pas invités, ils n’ont pas le temps…”.  Si les députés présents s’accordent à dire qu’il faudrait un recadrage des partis politiques, le député Tadjiddine Mohamed se montre encore plus offensif en parlant des positions de certains de ses collègues.

“Certains députés vont et viennent au gré de la direction de l’argent. Nous avons des sangsues qui ne visent que le gain financier raison pour laquelle, contre parfois les avis de leurs partis d’origines sans pour autant renier leur appartenance à ces formations, ils se positionnent en faveur du pouvoir” a-t-il dit.  
À en croire les intervenants, les partis politiques doivent sortir de leur torpeur, raffermir les positions de leurs députés et mener le combat contre la dictature qui “s’installe et qui occasionne le piétinement ou le non respect des droits fondamentaux notamment celui de la liberté de la presse”. C’est du moins le sentiment qui anime le secrétaire général de l’Updc, Youssouf Boina.

 

Selon Ahmed El Barwane, chacun doit annoncer sa position et vu que le piège des assises semble fonctionner, ceux qui veulent partir peuvent le faire. L’essentiel, c’est que ceux qui restent même deux députés, mènent le combat avec conviction et dévouement.


L’ancien ministre Moustoifa Saïd Cheikh, l’ancien gouverneur de Ndzuani, Moussa Toyb pour ne citer qu’eux, ne veulent pas de députés “béni-oui-oui”, eux qui ont l’impression que l’Assemblée de l’Union est paralysée voire inexistante. A l’issue de la rencontre, les représentants des partis politiques de l’opposition ont pris l’engagement de discuter clairement avec leurs députés pour clarifier leurs positionnements une bonne fois pour toute. Rendez-vous est pris pour mercredi prochain.



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