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Rencontre entre le ministère de l’Economie et le patronat Houmed Msaidié : "les patrons restent les acteurs majeurs de l’émergence"

Rencontre entre le ministère de l’Economie et le patronat Houmed Msaidié : "les patrons restent les acteurs majeurs de l’émergence"

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C’est après avoir écouté les différents intervenants que Houmed Msaidié a donné la promesse selon laquelle, les entreprises comoriennes seront accompagnées par le président Azali Assoumani et par tout son gouvernement pour l’épanouissement de l’économie. Pour ce dernier, il est évident que les patrons restent les principaux acteurs de l’émergence attendue. Le nouveau secrétaire d’État à la fonction publique Soilihi Mohamed Djounaid a, pour sa part, informé que «des efforts sont engagés pour dématérialiser les transactions de l’État, lancer le E-commerce pour faciliter les procédures, notamment, de création d’une société, mettre en œuvre le E-visa afin de faciliter l’arrivée des touristes et des investisseurs, dématérialiser les acquisitions des marchés publics pour plus de transparence…».

 

Au lendemain de sa prise de fonctions en tant que ministre de l’économie, des investissements, de l’énergie, chargé de l’intégration économique, du tourisme et de l’artisanat, Houmed Msaidié a rencontré le patronat comorien hier, à la mi-journée, dans la salle de conférence de son ministère. Si d’emblée, il était question de prendre contact, les échanges ont rapidement porté sur les doléances du secteur privé à l’image de l’intervention du patron de Graphica-imprimerie, Hamidou Mhoma. Pour ce dernier, le président de l’Union mesure l’importance du secteur privé mais n’empêche que des frustrations persistent.

"Il n’est certes pas le moment des doléances mais je tiens à préciser qu’il y a à peine un mois, la nouvelle Opaco a envoyé une lettre au chef de l’État dans laquelle nous sommes revenus longuement sur nos difficultés. Nous souhaiterions que dans l’organigramme du ministère, il y ait un point focal sur qui les organisations patronales peuvent échanger en permanence. On a tendance à remettre en cause le savoir-faire de nos entreprises, toutefois, il faudrait penser à partager les marchés publics et ainsi avoir une partie réservée aux entreprises comoriennes", devait-il souligner.

Une vision largement partagée par Mohamed Abdallah Irchaddidine, ex-président du Mouvement des entreprises comoriennes (Modec), une autre organisation patronale. "Cette fois, osons le dire, nous avons un ministre qui comprend. Il faudrait par conséquent obtenir une grande implication du secteur privé. À titre d’exemple, l’on pourrait mettre en place un quota en ce qui concerne les marchés publics en faveur de nos sociétés. Il faudrait également relancer le dialogue public-privé institué en 2015 par l’ancien président. Aujourd’hui, la Fonction publique compte 13.090 fonctionnaires et si l’on devait analyser, le secteur privé reste le premier employeur. Donner envie aux jeunes de s’engager dans les initiatives privées reste une priorité parce que le secteur public est saturé", détaille-t-il.

 Plusieurs sociétés étaient représentées à l’image de l’Etablissement Nassib avec son directeur général, Chamsoudine Ahmed Mlindassé… Pour ce dernier, la confiance est de mise pour faire face aux défis. Les patrons demandent par conséquent que le régime leur donne les ingrédients nécessaires pour atteindre l’émergence en tirant le maximum de profit sur les infrastructures et les dividendes des travaux qui seront engagés.

 Impliquer le secteur privé

C’est après avoir écouté les différents intervenants que Houmed Msaidié a donné la promesse selon laquelle les entreprises comoriennes seront accompagnées par le président Azali Assoumani et par tout son gouvernement pour l’épanouissement de l’économie. Pour le ministre l’Economie fraichement nommé, il est évident que les patrons restent les principaux acteurs de l’émergence attendue. "On a pris bonne note de vos remarques et nous allons en partager avec le gouvernement", a-t-il promis.

C’était également l’occasion pour le nouveau secrétaire d’État à la Fonction publique d’annoncer cinq chantiers lancés dans le but d’aboutir à "une administration sans papiers". Soilihi Mohamed Djounaid a effectivement informé que "des efforts sont engagés pour dématérialiser les transactions de l’État, lancer le E-commerce pour faciliter les procédures notamment de création d’une société, mettre en œuvre le E-visa afin de faciliter l’arrivée des touristes et des investisseurs, dématérialiser les acquisitions des marchés publics pour plus de transparence…"

 

Mohamed Youssouf

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