La mission d’évaluation des besoins en ressources nécessaires pour la mise en œuvre du projet de Renforcement des capacités sur la surveillance génomique aux Comores, conduite par Sheick Oumar Coulibaly, a présenté le vendredi 5 juillet dernier le rapport provisoire aux autorités nationales de la santé. Le chef de cette délégation d’experts du bureau régional de l’Oms a déclaré que la mission s’était bien déroulée et a remercié les autorités nationales pour leur collaboration.
Après avoir visité les laboratoires du pays, les experts ont remarqué qu’aucun laboratoire aux Comores sous la tutelle du ministère de la Santé ne peut effectuer le séquençage génomique. «Nous avons constaté au cours de la pandémie de Covid-19 qu’aucun des laboratoires cités n’en est capable. Cependant, il y a un laboratoire sous la tutelle du ministère de l’Élevage, en l’occurrence l’Inrape, qui a cette capacité», a-t-il déclaré, insistant sur la collaboration entre ces deux ministères.
«Cette collaboration permettra d’effectuer les tests nécessaires à la surveillance des pathogènes, tout au moins les plus dangereux, en attendant que les laboratoires sous tutelle du ministère de la Santé puissent en être capables», a précisé Sheick Oumar Coulibaly. Sheick Oumar Coulibaly estime que les autorités nationales sont conscientes de la nécessité d’avoir une telle technologie pour la sécurité de la population en général, et sont engagées dans la résolution de ces problèmes, y compris l’atteinte des objectifs de ce projet.
«Nous avons rencontré le directeur général de la Santé, qui est très engagé avec une bonne équipe à ses côtés, ainsi que l’Inrape, très bienveillant et désireux de collaborer avec le ministère de la Santé pour faciliter la mise en œuvre du projet», a-t-il ajouté. Selon lui, l’engagement du bureau-pays de l’Oms favorisera le renforcement des capacités.
Le directeur général de la Santé, le docteur Saindou Ben Ali Mbae, a salué les efforts fournis par l’Oms, qui ne cesse d’appuyer les Comores dans divers domaines, indiquant que la mission d’évaluation a été très importante. «Elle a permis de visiter tous les laboratoires pour évaluer leur capacité en matière de séquençage génomique. Elle nous a effectivement permis de voir les manquements afin que nous puissions apporter des solutions adéquates pour améliorer le système de santé, notamment la capacité des laboratoires», a-t-il souligné.
Pour rappel, le projet de Renforcement des capacités sur la surveillance génomique s’étend sur une période de six mois. Interrogé sur la capacité du pays à relever les défis identifiés dans le rapport provisoire de l’étude, le docteur Saindou Ben Ali Mbae a reconnu que six mois est un délai très court. «Mais comme on dit, si tout est prioritaire, rien n’est prioritaire. Nous devons prioriser les actions et essayer de réaliser quelque chose.
Nous échangeons actuellement entre techniciens afin de définir les grandes priorités à réaliser en six mois», a-t-il affirmé. Le chef de la mission semble également rassuré que les Comores sauront relever le défi. «Je pars donc confiant que le projet pourra être mis en place de façon effective», a-t-il déclaré.