Des représentants et experts en santé animale et humaine de la région Océan Indien sont en conclave du mardi 4 au vendredi 7 février au Retaj Hôtel à Moroni. Cette réunion de quatre jours se déroule en présence de responsables nationaux en charge de la Santé, entre autres. Il s’agit d’une plateforme d’échanges techniques du réseau Sega One Health qui réunit des experts de la région ayant pour principale responsabilité «la conduite des discussions techniques pour orienter les différentes activités et les programmes mises en œuvre au niveau national et régional». Chacun de ses représentants doit rassembler et défendre les objectifs de son propre pays en lien avec ses besoins et exigences présents et à venir.
Le secrétaire général du ministère de la Santé a, dans son discours de lancement des travaux, souhaité un excellent travail avec des discussions riches et des orientations pertinentes pour un maximum de résultats.

Une assise régionale pour quels objectifs ?

Jean Youssouf a souligné l’importance dont «font preuve les techniciens sanitaires de notre réseau de surveillance liés à la prévention et à la lutte contre les maladies dans les cinq pays de notre sous-région». Dans son intervention, le secrétaire général ajoutera que «notre souhait et que nos échanges contribuent à une identification des perspectives d’avenir et à une définition des méthodes et approches à adopter pour le développement du concept One Health dans sa vision d’étendre le dispositif de veille sanitaire».
Cette assise s’inscrit dans le programme de prolongement des actions déjà financées par l’Agence française de développement (Afd) en faveur du renforcement des réseaux régionaux de surveillance épidémiologique, et en particulier du projet Rsie 2. Bénéficiant de l’expertise d’une nouvelle équipe multidisciplinaire, le projet Rsie3 vise à fédérer les Etats membres autour de la problématique de la santé publique, face à la réalité d’un destin commun, avec la santé comme une des priorités sectorielles. Ainsi, cette assise met en relief l’état de santé de la population des Etats membres, surtout à cette période où le monde est en alerte à cause du coronavirus, une épidémie zoneuse.

Et étant donné que cette épidemie pourait venir des chauves-souris et des serpents, les spécialistes de la santé animale des cinq pays de la région doivent entreprendre des mesures et prendre les précautions nécessaires, selon les séminaristes. Sur ce point, une vétérinaire épidémiologiste de La Réunion, Cécil Dian a expliqué à la soixantaine d’assistants que tous les animaux n’ont pas de risques de contagion du coronavirus. L’experte a, en effet, fait savoir qu’il y a 80% de pathogènes animales chez les humains. Elle ajoutera qu’il n’y a aucune suspicion de contagion entre le reste des animaux autres que les chauves-souris et les serpents pour les humains

Hamidou Ali