En mission d’une semaine aux Comores depuis le mercredi 5 janvier, les membres de la délégation de la chambre de commerce et d’industrie de La Réunion (Ccir) ont rencontré les opérateurs économiques samedi pour échanger sur les termes de leurs partenariats. La rencontre a eu lieu au siège de l’Union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture (Uccia), en présence du président de cette institution, Chamsoudine Ahmed, et d’autres dirigeants de la chambre de commerce de Ngazidja.
Le renouvellement des conventions
Lors de cette réunion, le président de la Ccir a présenté ses projets auprès de ses pairs. Ibrahim Patel a tout d’abord souligné l’intérêt de son institution de renouveler et renforcer le partenariat avec la chambre de commerce comorienne. Il mentionnera ainsi son envie de miser sur la formation, mais cette fois, «sur la formation des formateurs» pour, selon lui, pérenniser les acquis. Patel a, devant ses pairs, souligné l’importance d’investir aux Comores qui, à l’en croire, respirent la sérénité et la sécurité économique. «Il faut qu’on arrive à former les jeunes dans le domaine de l’agroalimentaire, cependant l’on doit former des formateurs pour assurer la longévité de la formation», a-t-il expliqué.
Rappelant les nombreuses conventions signées entre les deux institutions en 2012, 2015 et 2017, le directeur régional de la chambre de commerce de Ngazidja, Hamidou Mhoma, a surtout fait savoir que les grands termes de ces conventions sont caduques et ne sont donc plus applicables en 2020. C’est ainsi qu’il était question de les renouveler et d’introduire de nouveaux termes sur lesquels les deux institutions devraient travailler. «Par le passé, nous avons travaillé sur la formation des jeunes, particulièrement dans le domaine du tourisme, en matière de restauration et d’accueil. Cette fois, l’on pense que le mieux, l’idéal, serait actuellement de former les formateurs pour pouvoir continuer à former les jeunes aux Comores», a-t-il indiqué.
Hamidou Mhoma a fait savoir que la mission réunionnaise a visité plusieurs structures (restaurants et hôtels) et a remarqué le manque criant de compétences techniques dans ce domaine. «C’est ainsi que nous nous souscrivons dans la démarche souhaitée. Nous pensons qu’avec les hôtels qui pourront être construits dans les années à venir dans le pays, nous avons besoin de nous préparer pour avoir la main d’œuvre qualifiée qu’il faut. Dans le cas contraire, on sera obligé d’importer la main d’œuvre. Ce qui n’est pas intéressant pour le pays», a-t-il souligné, rappelant le chômage qui frappe de plein fouet à la jeunesse comorienne, laquelle doit être formée pour travailler dans l’avenir dans les projets envisagés.
Présent lors des échanges, l’ancien président de l’Uccia et patron Kuuza, Fahmi Thabit, a parlé d’un partenariat gagnant-gagnant. Il rappellera que cette coopération a apporté de résultats concrets. Il rappellera alors les fruits des conventions signées précédemment. «Nous avons ainsi formé 350 jeunes dans le métier de la restauration, on a également formé des jeunes dans l’agriculture et la pêche. Cette fois, ils sont venus avec d’autres projets beaucoup plus ambitieux qui cadrent vraiment avec nos attentes car on ne va pas former uniquement des jeunes mais des formateurs pour pérenniser la formation. En tout cas, les résultats sont là. C’est ainsi que je dis que notre coopération avec La Réunion est une coopération pragmatique», a-t-il résumé.
*Uccia : union des chambres de commerce, d’industrie et d’agriculture
*Ccir : chambre de commerce et d’industrie de la Réunion