Annoncée au début de la semaine dernière par les autorités malgaches, comme cela a été rapporté par la presse de la Grande Île, la reprise des liaisons aériennes entre les Comores et Madagascar se précise. Le directeur général de Royal Air, Abou Ayadi, a confirmé, le dimanche 30 novembre dernier à Al-watwan, «l’ouverture imminente d’une desserte directe entre Moroni et Mahajunga».

Un retour progressif à la normale

Le vol inaugural est même prévu avant le 13 décembre prochain. «Nous sommes en train de finaliser les procédures pour lancer officiellement la desserte du vol direct Moroni–Mahajunga», a-t-il déclaré. Royal Air prévoit un rythme de quatre vols par semaine : deux vols au départ de Moroni et deux autres au départ de Wani. Cette annonce intervient dans le sillage de la déclaration du ministre malgache des Transports et de la Météorologie, Juste Raharisone, qui avait confirmé «la reprise progressive» des liaisons aériennes entre Madagascar et les Comores. La presse malgache rapporte également que la compagnie Ewa Air relancera sa propre desserte entre les deux pays, avec un premier vol programmé pour le 13 décembre 2025, en connexion avec Mayotte. Pour l’heure, cette liaison sera disponible uniquement à l’aller.

La concomitance de ces annonces ouvre la voie à un retour progressif à la normale pour les voyageurs, les opérateurs économiques et les familles séparées par la suspension des vols, qui remonte à plus de 3 ans déjà. Il pourrait s’agir d’une volonté des nouvelles autorités de transition malgaches de décrisper les relations avec leurs voisins Comoriens, lesquelles relations avaient été mises à mal par de nombreux dossiers sensibles relevés ces trois dernières années dont la situation administrative des ressortissants des deux pays.Cette reprise des liaisons tombe au moment où l’autorité compétente vient de délivrer le certificat de transporteur aérien (Cta) à la compagnie Royal Air permettant d’effectuer «des vols réguliers» entre Les Comores et Madagascar, selon la ministre des Transports maritimes et aériens, Hassane Alfeine Yasmine, dans une interview accordée à Al-watwan, à lire dans nos prochaines éditions