Le consulat de France à Ndzuani a fermé ses portes depuis près d’une année. À la Jeunesse active fraternelle (Jaf) de Mutsamudu, des personnalités et cadres de la société civile ont demandé, la semaine dernière en conférence de presse, la réouverture du consulat de France à Ndzuani. Les raisons avancées par ces derniers sont, entre autres, la santé, l’éducation et les services administratifs pour l’octroi de visas. Une pétition va être lancée à l’échelle insulaire.
Selon plusieurs personnes, cette fermeture de près d’une année entretient les opérations de départ des kwasa vers l’île comorienne de Mayotte sous admnistration française. Plus de 50 personnes dont des députés, des maires, des médecins, des directeurs, des franco-comoriens et majoritairement des jeunes réclament l’ouverture du consulat pour faciliter les démarches administratives. «Nous sommes là, par regret après que le consulat de France soit fermé.
Faciliter les démarches administratives
Avant on pouvait facilement demander un visa en restant à Ndzuani. Aujourd’hui, il faut payer un billet, un séjour à Ngazidja pour obtenir ou non un visa pour la France.
Nous demandons à l’ambassadeur d’ouvrir un consulat. Je l’ai vu ce matin et lui en ai parlé, j’espère qu’il donnera une suite positive à notre demande», indique le maire de la commune de Mutsamudu, Zarouki Bouchrane. «Nous sommes là, pour plaider en faveur de l’ouverture du consulat de France à Ndzuani, car si c’est une erreur qui était à l’origine de la fermeture, nous sommes profondément désolés et cela devrait être rectifié.
C’est une grande opportunité, une chance et surtout un moyen de connexion surtout pour marquer la présence de la représentation diplomatique française à Ndzuani», rappelle Fateh Sound Anturia, candidate à l’examen du baccalauréat 2022-2023, précisant que l’ouverture d’un consulat «est un espoir pour les personnes qui doivent être évacuées en urgence pour des raisons sanitaires. Nous n’avons pas les moyens de les soigner sur place. C’est à cause de cela d’ailleurs que beaucoup préfèrent se donner la mort dans ce bras de mer qui nous sépare de Mayotte. La présence du consulat à Ndzuani montrait que la France ne se réduit pas à l’Alliance française», dit-elle.Quant à Moïse Mamadaly, un binational résidant à Ndzuani, il estime que la réouverture du consulat est indispensable pour des milliers de citoyens qui vivent à Ndzuani. «Il est important de se faire entendre. Le déplacement à Moroni est très compliqué», dit-il.
Par Ahmed Zaidou (Stagiaire)