logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Rescapés comoriens au Kenya I Qu'en est-il de leur sort après la tragédie ?

Rescapés comoriens au Kenya I Qu'en est-il de leur sort après la tragédie ?

Société | -

image article une
Six jours après le sauvetage des rescapés comoriens à Malindi au Kenya, perdus en mer pendant vingt-deux jours, aucune décision n’a été prise officiellement, à notre connaissance, par les autorités comoriennes pour assurer la prise en charge sur place et organiser le rapatriement à Moroni. Les rescapés ont besoin d’une prise en charge médicale suffisante. Le plus jeune a 19 ans.

 

Après vingt-deux jours en mer, des passagers d’une embarcation de fortune qui voulaient se rendre à Mayotte à partir de l’île de Ndzuani ont été secourus sur les côtes kényanes. Sept parmi eux ont perdu la vie au cours de ce voyage.


Six jours après avoir été informées, les autorités comoriennes n’ont toujours pas annoncé les modalités de leur prise en charge sur place. Toujours en soins hospitaliers à Malindi au Kenya, les huit rescapés sont livrés à eux-mêmes. Au ministère des Affaires étrangères, aucune procédure n’a été engagée pour l’instant. «Nous ne pouvons pas nous exprimer à ce propos. Nous attendons le retour du ministre des Affaires étrangères, Dhoihir Dhoulkamal d’une mission à l’étranger», entend-t-on au service de communication du ministère des Affaires étrangères.


Pour l’heure, les victimes ont besoin d’une prise en charge médicale suffisante. Une source en contact direct avec les victimes, a déclaré sur Mayotte la 1ère, «des douleurs à la hanche, mais aussi des insomnies. Ceux qui parviennent à dormir font des cauchemars. Sous perfusion depuis leur admission à l’hôpital, les 8 rescapés ont encore du mal à s’alimenter. Tout ce que leur corps supporte, c’est du lait et de l’eau.

Leur estomac qui pendant 22 jours a dû se contenter d’eau de mer et de poisson cru, doit de nouveau s’adapter. Ils souffrent aussi de plaies causées par des oiseaux qui ont tenté de se nourrir à même leurs chairs alors qu’ils gisaient au fond de la cale du bateau», dit Mbaraka, un Comorien habitant à Mombasa.


Pour Samir, âgé de 19 ans, le plus jeune qui a survécu après vingt-deux jours d’enfer, «j’étais désespéré. Je ne pensais pas que j’allais m’en sortir surtout quand j’ai vu que des gens mouraient autour de moi. Je priais tout le temps.

Si bien que quand j’ai compris que des pêcheurs nous avaient repérés, j’étais tellement content que j’ai eu l’impression que le prophète Mohamed se tenait en personne devant moi», a-t-il déclaré sur Mayotte la 1ere. A ce jour, le sort des huit rescapés de ce drame en mer reste incertain.Les familles attendent d’en savoir plus des autorités nationales par rapport à une prise en charge et à un rapatriement aux Comores.

Nourina Abdoul-Djabar

Commentaires