Depuis ce lundi, la salle de conférence de la gendarmerie nationale accueille une formation destinée aux forces de l’ordre. Organisée en partenariat avec la Commission nationale des droits de l’Homme (Cndhl), cette session se déroule à Ngazidja après des étapes similaires à Mwali et Ndzuani. L’objectif principal est d’approfondir les connaissances des participants sur les textes juridiques en vigueur aussi bien nationaux qu’internationaux en matière de lutte contre la torture.
Le colonel Tachfine Ahmed, commandant de la gendarmerie nationale, a souligné que cette initiative répond à un besoin fondamental, celui de fixer clairement les limites du recours à la force dans le cadre des missions de police judiciaire ou de maintien de l’ordre démocratique. «Le gendarme ou l’agent de police peut faire usage de la force, mais uniquement de manière strictement nécessaire», a-t-il insisté, rappelant que les Comores sont signataires de conventions internationales engageant leurs forces à respecter les droits fondamentaux. Pour Me Aticki Youssouf, formateur et membre de la Cndhl, cette action s’inscrit dans la promotion des droits humains.
Restaurer la confiance des citoyens
Elle vise à sensibiliser les bénéficiaires au respect de la dignité humaine, y compris dans le cadre des enquêtes judiciaires. «Il s’agit de rappeler qu’on peut mener une enquête efficace sans recourir à la torture, qu’elle soit physique ou morale», a-t-il expliqué. Selon lui, une meilleure compréhension des conséquences liées à de tels actes contribue à restaurer la confiance entre la population et les forces de l’ordre. L’atelier se veut être «un levier pour une pratique plus éthique et conforme aux engagements internationaux», afin que les droits des citoyens soient respectés en toutes circonstances.