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Retraite du secteur énergétique-Interview INajda Saïd Abdallah : « L’Etat croit aux projets qu’il a mis en œuvre »

Retraite du secteur énergétique-Interview INajda Saïd Abdallah : « L’Etat croit aux projets qu’il a mis en œuvre »

Société | -   Nazir Nazi

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En marge de la retraite du secteur énergétique, organisée à Fomboni du 18 au 22 mai 2023, Al-watwan a posé trois questions à la Secrétaire générale du ministère de l’Energie ; Nadja Saïd Abdallah.

 

Vous venez de lancer une retraite de quatre jours dans le secteur de l’énergie. Quelles sont concrètement les attentes du Gouvernement suite aux échanges ?

La retraite que nous avons organisée sur l’île de Mohéli est principalement axée sur l’opérationnalisation du plan directeur de production, transport, distribution d’énergie électrique et de développement des énergies renouvelables. Le gouvernement attend de cette retraite, la production d’un document de synthèse prenant en compte la résolution de toutes les problématiques d’ordre organisationnel et d’évolution du système de production, transport et distribution. Un document qui devra permettre aux responsables concernés d’être en mesure de prendre les meilleures décisions liées à la maîtrise du développement du système de production, de transport, de distribution de l’énergie électrique ainsi que de la gouvernance du secteur de l’énergie de l’Union des Comores.

Plusieurs intervenants doutent que les autorités croient aux grands chantiers tels que le fuel lourd et la géothermie. Que répondez-vous à cela ?


Au contraire, l’Etat croit aux projets qu’il a mis en œuvre et pour lesquels il œuvre quotidiennement pour leur exécution, malgré les difficultés rencontrées. Le retard pris par le projet fioul lourd par exemple ne dépend pas de la partie comorienne. Nous avons d’ailleurs, après plusieurs demandes, reçu le mois dernier une délégation indienne importante, composée notamment de membres du gouvernement indien pour parler de la reprise du projet. Pour le projet géothermie, l’état recherche les financements nécessaires pour réaliser la phase exploratoire. Cette phase est assez coûteuse car elle comporte les investissements liés aux infrastructures techniques et routières mais aussi parce qu’elle comporte les forages exploratoires.

En tant qu’ancien agent de l’exploitant national et actuelle secrétaire générale du ministère de tutelle, comment évaluez-vous les discussions menées par les spécialistes des questions énergétiques ici présents ?


J’ai beaucoup apprécié la teneur des discussions menées lors de cet atelier de par leur richesse. Une richesse obtenue grâce à la possibilité de participation de tous les invités, guidée par un expert connaissant les spécificités du secteur de l’énergie en Union des Comores.Nous avons vu la participation à la fois des décideurs ou autres manageurs du secteur mais aussi des ingénieurs et techniciens de la Sonelec. Je profite de cette occasion pour remercier la Banque africaine de développement (Bad) qui a financé ce séminaire, et donc permis de mener ces discussions à bon port. J’espère de tout cœur que ce travail nous permettra rapidement de mettre en œuvre le plan directeur cible dans l’objectif de permettre à notre pays de compter parmi les pays émergents à l’horizon 2030, comme le souhaite fortement notre Chef de l’État son Excellence Monsieur Azali Assoumani.

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