Chaque mois, un pourcentage est prélevé sur le salaire des fonctionnaires (mais pas que) lequel est reversé à la Caisse nationales de retraite. Les intéressés, une fois admis à la retraite toucheront une pension. Cette pension concerne la personne qui la cotisait ainsi que sa famille.
A en croire la directrice adjointe de la Caisse de retraite des Comores, Kamaliddine Fatima, si c’est le mari qui meurt dans la fleur de l’âge, sa veuve pourra toucher la pension de son mari et ce, jusqu’à sa mort à elle. Cette dernière entre dans le cadre des personnes à charge de son époux comme les parents. Ce qui n’est pas le cas de l’épouse, qui cotisait à la caisse de retraite et qui meurt dans les mêmes circonstances.
“Si nous avons pareille situation, c’est parce qu’avant, rares étaient les femmes qui travaillaient dans l’administration, donc moins de femmes fonctionnaires”, explique t- elle. “La plupart d’entre elles étaient des femmes au foyer. Toutes les charges revenaient donc au mari. Voilà pourquoi la veuve peut continuer à percevoir 50% jusqu’à ce que mort s’en suive”.
Dépoussiérer les textes
“Si le défunt époux était polygame, toutes les veuves, peu importe le nombre, vont se partager toujours ces 50% et les enfants toucheront 10%”, a-t-elle précisé dans notre entretien d’hier.
Dans le cas contraire par contre, le veuf aura “la chance” de bénéficier d’une partie (seulement) de la pension s’il était à la charge de sa défunte femme a souligné le numéro deux de la caisse de retraites des Comores évoquant la loi en vigueur.
Cela veut dire, en français facile, qu’aujourd’hui, qu’il y a de plus en plus de femmes qui travaillent dans l’administration ou ailleurs, nous avons même une femme ministre et une autre qui est une élue de la nation, en cas de mort de la conjointe, son veuf ne pourra percevoir une partie de la pension que s’il est dans l’incapacité de travailler, comme par exemple s’il présente un handicap et autre infirmité…. Ajoutant que la loi ne prévoyait pas une pension pour un mari capable de travailler. Cette loi est quelque peu tombée en désuétude, il faut oser le dire.
Par ailleurs, “les enfants auront droit à leur part jusqu’à ce qu’ils atteignent 21 ans” conclura ce membre du comité directeur de l’Union africaine de la mutualité. Il faut noter que les textes en vigueur sont ceux utilisés pendant l’ère coloniale même s’il y a eu quelques ajustements considérables.
En mars dernier, lors de la célébration de la journée internationale de la femme, une conférence débat consacrée à la retraite de la femme était dominée par la question des textes. La nécessité de les dépoussiérer. Mais force est de constater que les choses sont restées en l’état.