Les responsables du syndicat des chauffeurs au niveau de Ndzuani ont rencontré le directeur de cabinet du président de la République, le lundi 18 mai à l’hôtel Al-amal de Mutsamudu. Le sujet au menu de leurs échanges, a été la grève, qui avait été déclenchée le même jour par une partie des chauffeurs de Ngazidja, et qui se murmurait entre ceux de l’île de Ndzuani. L’on peut d’ores-et-déjà dire que la menace de grève est levée, les deux parties ayant jugé la rencontre «très fructueuse».

«Nous avons voulu voir le directeur de cabinet pour savoir ce que le gouvernement est disposé à faire pour nous, maintenant que nous nous sommes soumis à leurs mesures de diminution du nombre de passagers dans nos voitures. Car l’on s’attendait à ce que le prix du carburant baisse, ou bien que les tarifs des trajets augmentent, mais rien de tout cela ne s’est produit», a d’abord dit aux journalistes Mikidache Abdallah, le président par intérim du dudit syndicat, à la sortie de la réunion. Et d’affirmer ensuite, serein : «Nous avons trouvé un excellent terrain d’entente. Pour la première fois, nous avions en face des interlocuteurs avec lesquels on se sent dignes.» Et la grève n’est désormais qu’une idée lointaine : «Il y a des gens de mauvaise foi qui parlaient de grève, mais il n’y en aura pas s’il plaît à Dieu. Nous trouverons des solutions satisfaisantes à la fois pour nous et pour le gouvernement», a-t-il tranché.

De son côté, le directeur de cabinet du chef de l’État a fait état aux journalistes des doléances soumises par les syndicalistes. Selon lui, les revendications de ses interlocuteurs s’articulent autour d’un ajournement de leurs échéances de crédit dans les institutions financières, du versement de leurs impôts ainsi que de l’affectation, dans la trésorerie du syndicat, d’un tiers du montant total du paiement des visites techniques de leurs véhicules, comme cela se ferait, selon eux, à Ngazidja.
Des doléances «pas difficiles à satisfaire», selon Youssoufa Mohamed Ali, qui a promis d’y donner suite, après les conclusions des négociations avec les syndicalistes de Ngazidja aussi.

Le directeur de cabinet a, par ailleurs, fait savoir, au sujet d’une autre revendication qu’est la réfection des routes, qu’au niveau d’Anjouan, l’appel d’offre concernant l’axe Mutsamudu-Sima sera bientôt lancé, avec les financements du Fonds saoudien, que la route Sima-Pomoni est en cours de réfection avec l’argent de la Banque africaine de développement, et que celle reliant Domoni à la région de Nyumakele «est dans le programme du Fonds saoudien».

Il est interdit de copier ou de reproduire partiellement ou totalement, cet article sans l'autorisation d'Al-watwan.