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Revendications des commerçants / La Ccia-Ndzuani prône «le dialogue sincère»

Revendications des commerçants / La Ccia-Ndzuani prône «le dialogue sincère»

Société | -

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"La Ccia est un organe public, nos voies de revendication ne sont donc pas les mêmes que celles des organisations [non gouvernementales]. Nous privilégions le dialogue. C’est d’ailleurs à cet effet que nous avons mis en place la plateforme du dialogue public-privé", a déclaré Mohamed Soyad, président de la Ccia-Ndzuani.

 

Les dirigeants de la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat (Ccia) de Ndzuani ont organisé une conférence de presse hier, jeudi, au siège de l’institution, pour donner leur point de vue par rapport au bras de fer actuel entre les opérateurs économiques et le gouvernement, au sujet de la «hausse» supposée des tarifs douaniers.
Ils se sont félicités que des compromis soient trouvés, tout en se démarquant de la voie de protestation empruntée par les commerçants, qu’est la grève. «La Ccia est un organe public, nos voies de revendication ne sont donc pas les mêmes que celles des organisations [non gouvernementales].

Nous privilégions le dialogue. C’est d’ailleurs à cet effet que nous avons mis en place la plateforme du dialogue public-privé», a déclaré Mohamed Soyad, président de la Ccia-Ndzuani. «Après les discussions de l’Union des chambres de commerce avec le gouvernement, les principales revendications ont trouvé satisfaction. Nous sommes contents que les opérateurs de Ngazidja aient accepté les solutions concédées par le gouvernement. Nous espérons que c’est le début d’un dialogue sincère, et nous espérons que ces solutions soient appliquées partout sur le territoire», a-t-il ajouté, appelant du même coup ses confrères à «rester objectifs» dans leurs revendications, de ne pas «dévier» afin de «préserver la paix».

Une négociation avec le gouvernement

Rappelons qu’une grève d’une journée (fermeture des commerces), a été décidée le mardi dernier dans la capitale par les organisations patronales, les associations de commerçants, les transitaires et les transporteurs, pour protester contre «la hausse des prix». Encouragés par la «réussite de la matinée de protestation du mardi 21 février», les opérateurs de Ngazidja, regroupés au sein du «Mouvement anti hausse des prix», avait de nouveau appelé à une grève de 72 heures, du 27 au 29 janvier prochain, avant qu’une négociation avec le gouvernement aboutisse aux compromis annoncés plus haut par les conférenciers de la Ccia-Ndzuani.


Il faut aussi noter que la «hausse des prix» dénoncée ici est surtout liée à ce que les opérateurs estiment être une majoration injustifiée des taxes douanières, qui seraient depuis quelque temps calculées non pas sur la base des factures des marchandises présentées par les importateurs, mais sur une estimation de valeur des douaniers eux-mêmes, comme l’explique Mouhtar Combo, vice-président de la Ccia-Ndzuani. «La douane ne se base pas en effet pas sur les factures présentées par les commerçants pour établir la taxation de la marchandise, car ne croit pas, semble-t-il, en leur authenticité, et décide donc de les taxer sur la base d’une estimation de valeur unilatérale. Or, il y a tous les moyens de vérifier l’authenticité desdites factures, comme cela se faisait avant, avec les reçus de virement bancaire», soutient-il.

SM

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