L’Inrape (Institut nationale de recherche pour l’agriculture, la pêche et l’environnement) a été alerté par un consommateur sur un probable frelatage du Coca produit par la société Comco, après avoir «souffert de problèmes de santé liés à sa consommation habituelle» de cette boisson. Conformément à ses missions, l’Institut a alors mené une enquête à Ngazidja et aurait confirmé les doléances du citoyen, ce qui a conduit à l’interdiction de sa vente jusqu’à nouvel ordre.

Certains lots de produits Coca-Cola épargnés

Par la suite, une équipe de l’Inrape s’est rendue à l’unité de production de Ndzuani, où une autre enquête et des contrôles sont en cours depuis près de trois semaines.
«Effectivement, nous avons suspendu la production jusqu’à nouvel ordre. La vente de ce produit incriminé est toujours interdite dans l’ensemble des îles», a expliqué Malida Abdel Kader, inspecteur de l’Inrape. Selon ce dernier, seuls certains lots de produits Coca-Cola qui ne sont pas incriminés sont autorisés à la vente.

Et d’ajouter : «Nous prenons toutes les précautions nécessaires et assurons la protection des citoyens, en particulier des consommateurs de cette boisson. Cependant, il est possible que des personnes malintentionnées contreviennent à nos ordres. En tout cas, le personnel de l’Inrape continue de se rendre à l’unité de production de Ndzuani pour garantir le respect de notre interdiction de production, et des campagnes de sensibilisation sont en cours».

Malida Abdelkader a également déclaré que la société en question effectue des analyses à l’extérieur pour élucider les raisons de ces problèmes de santé. Cependant, il n’a pas fourni d’informations sur le lieu où le laboratoire chargé de ces analyses. Il a précisé que ces analyses sont de grande envergure, ce qui nécessite l’envoi des échantillons à l’étranger.

Un revendeur de ce produit à Moroni, Nourdine Soundi, nous a affirmé qu’il n’a pas été informé des allégations concernant cette boisson. «La société m’a seulement informé de pannes techniques qui pourraient durer plus de trois semaines, et en attendant, mon stock n’est pas encore épuisé», a-t-il confié.

Nous avons tenté de contacter la société Coca-Cola, basée au nord de Moroni, mais un de ses responsables a indiqué qu’il ne serait en mesure de répondre à nos questions que le lundi prochain, le 30 octobre 2023. Malgré les risques associés à la consommation régulière de produits importés et exportés, certaines analyses sanitaires, en cas d’urgence, peuvent prendre beaucoup de temps et dépendent également de laboratoires étrangers.