logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Riz ordinaire I Aboudou Miroidi : «Il n y a aucune pénurie au niveau du territoire national»

Riz ordinaire I Aboudou Miroidi : «Il n y a aucune pénurie au niveau du territoire national»

Société | -   Mhoudini Yahaya

image article une
Selon le directeur général de l’Onicor, il y a à peine deux semaines, l’Onicor a réceptionné 180 conteneurs dont 90 pour Ngazidja et 90 pour Ndzuani. Le 11 juin prochain, une cargaison de 50 conteneurs est attendue au port de Mutsamudu.

 

Dans un entretien accordé à Al-watwan hier jeudi, le directeur général de l’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor), Aboudou Miroidi est revenu sur les déclarations des citoyens à Ndzuani sur ce qu’il qualifie «d’une supposée crise du riz dans l’île». Pour lui, il n y a aucune pénurie de riz au niveau du territoire national. Le problème se trouve, selon lui, au niveau des citoyens avec un système de pénurie artificielle qu’ils tiennent à tout prix à instaurer dans le marché.


«Ce qu’il faut éviter, c’est de persister sur ce système de toujours vouloir transformer les domiciles en lieu de stockage de riz. Le produit doit être stocké et permanent dans le magasin et non à domicile pour permettre à quiconque dans le besoin, d’en trouver facilement», a-t-il souhaité. «Aux Comores, le citoyen n’arrive toujours pas à comprendre qu’au moment où il décide de stocker plus de 50 sacs de riz chez lui, ce sont les autres qui sont pénalisés», a-t-il ajouté, illustrant que «si par exemple un citoyen pakistanais ou indien décidait de stocker ne serait-ce que 5 sacs de riz en réserve chez lui, je vous assure que ces pays ne pourraient jamais exporter du riz».

Plus de 400 conteneurs en novembre

Le directeur général de l’Onicor a expliqué qu’avant la période de la campagne électorale, il s’est engagé à faire en sorte qu’il n’y ait plus de pénurie de riz sur l’ensemble du territoire national. Après avoir mené des discussions avec son fournisseur, ce dernier a bel et bien respecté le contrat. «Fin novembre, nous avions plus de 400 conteneurs au port de Mutsamudu. Je me suis mis d’accord avec le fournisseur qu’une fois cette quantité arrivée, j’entrerais en contact avec les douaniers en passant par le ministère des Finances pour qu’il nous autorise un déchargement provisoire car la somme demandée pour dédouaner cette cargaison était assez conséquente», a-t-il avancé. Et de poursuivre : «Malheureusement, nous sommes tous au courant de ce qui s’est passé avec le saccage de notre dépôt au quartier de la Coulée. Le fournisseur ayant eu échos de ce qui s’est passé, a été surpris. Notre plan est tombé à l’eau soutenant que nous n’avions pas su protéger ce qui nous appartenait».


Mais pendant ce temps, Aboudou Miroidi attendait un appui du ministère pour trouver une facilitation au niveau des banques pour qu’elles épaulent la société dans ce sens, mais cela n’a pas abouti. «Il faut aussi savoir que le port de Mutsamudu n’est pas comme celui de Ngazidja. Celui-ci est cimenté et les conteneurs peuvent s’installer convenablement même s’il y a un déluge. Ce qui n’est pas le cas à Mutsamudu. Finalement, le riz a beaucoup trainé dans ce port et les fortes pluies des derniers temps au niveau de l’île l’ont totalement endommagé.

 

Raison pour laquelle durant cette période, la population a ressenti une pénurie au niveau de Ndzuani», a-t-il dit. Il a souligné qu’il y a à peine deux semaines, l’Onicor a réceptionné 180 conteneurs dont 90 pour Ngazidja et 90 pour Ndzuani en dehors des 400 conteneurs. Après dépotage, il en restait 113 au port de Mutsamudu. Sur les 90 conteneurs pour Ndzuani, 42 conteneurs ont été dépotés en une seule journée et actuellement, il en reste 48 conteneurs en stock. «Jusqu’à aujourd’hui, les opérations de dépotage se poursuivent à Ndzuani. Le 11 juin prochain, nous attendons 50 conteneurs à Mutsamudu», a-t-il annoncé.


Le patron de l’Onicor persiste sur le fait qu’il n y a aucune pénurie de riz aux Comores. «Aujourd’hui même (jeudi), il y a une opération de déchargement en cours sur l’île de Mwali», devait-il préciser. Bien qu’il reconnaisse que la consommation surtout à Ndzuani ait triplé, Aboudou Miroidi a insisté sur le fait que tant qu’une solution ne sera pas trouvée au conflit entre la Russie et l’Ukraine, la situation risque de perdurer.

Commentaires