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Riz ordinaire I Des commerçants pour« une harmonisation des prix»

Riz ordinaire I Des commerçants pour« une harmonisation des prix»

Société | -   Mhoudini Yahaya

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Il a, sur ce point, soutenu que «la structure de prix de 500 francs le kilo était déjà en place» et que l’Onicor ne faisait que «l’harmoniser ». «Nous, les syndicats, conscients des dangers futurs, avons demandé à l’Onicor, ainsi qu’aux ministères des Finances et de l’Economie, de veiller à ce que cette structure de prix soit harmonisée au niveau national», a-t-il ajouté.

 

Le directeur général de l’Onicor (Office national d’importation et de commercialisation du riz), Miroidi Abdou, a reçu des commerçants grossistes, clients de sa société, le lundi 29 mai dernier dans son bureau.Selon Mohamed Rachad, l’un d’eux, ils sont allés le voir avec des propositions censées l’aider à sortir la société des ornières dans lesquelles elle se trouve. «Malgré la solidarité et la vigilance de ceux qui travaillent avec le directeur général, soutenus par les syndicats des différentes îles, qui ne ménagent aucun effort pour soutenir la société, des rumeurs circulent laissant entendre que la société a décidé seule d’augmenter le prix. Ce n’est pas le cas», a déclaré l’ancien député, aujourd’hui commerçant.


Ce dernier a prétendu être venu à la rencontre du Dg de l’Onicor avec ses camarades des « syndicats des commerçants des trois îles ». Cependant, les «syndicats» en question n’ont pas été identifiés, et il est surtout apparu curieux que des « syndicats » soient venus plutôt défendre le patron d’Onicor par rapport à l’harmonisation des prix appliqués dans le marché suite à la disparité des prix pratiqués d’une île à l’autre par la société.

248 conteneurs déchargés au port de Mutsamudu

Il a, sur ce point, soutenu que «la structure de prix de 500 francs le kilo était déjà en place» et que l’Onicor ne faisait que «l’harmoniser ». «Nous, les syndicats, conscients des dangers futurs, avons demandé à l’Onicor, ainsi qu’aux ministères des Finances et de l’Economie, de veiller à ce que cette structure de prix soit harmonisée au niveau national», a-t-il ajouté.


Il convient à ce niveau de rappeler que l’Onicor vend plus cher le riz à Ndzuani que dans le reste du territoire, depuis la dernière cargaison de 248 conteneurs déchargée au port de Mutsamudu, et que, depuis février dernier, la société avait déjà ajouté 1 000 francs au sac de riz à Ndzuani, sans tenir compte de la structure des prix décidée en août 2022 par le ministère des Finances et celui de l’Economie. En effet, en déplacement dans l’île au mois de mars dernier, le ministre de l’Economie, Ahmed Ali Bazi, avait même déclaré : «Il se dit qu’ici à Anjouan le prix du riz commence à monter. Nous rassurons la population qu’il reste celui que nous avons fixé, à savoir 8 250 en gros, et 9 400 francs le sac au détail. Et il ne faut pas se faire duper : il n’y a pas de pénurie de riz ; du riz est arrivé de Moroni et il y a également soixante conteneurs de riz au port de Mutsamudu.»


Pourtant, Rachad et ses collègues commerçants reçus par le Dg le lundi, ont quand-même essayé de trouver une excuse à ce dernier, en arguant que «des rumeurs circulent et laissent entendre que la société a décidé elle seule d’augmenter le prix, or ce n’est pas le cas». Il a précisé sur une vidéo : «nous avons constaté que le prix s’applique déjà dans le marché, nous avons demandé son harmonisation sur toute les îles car, de toute façon, tout a été fait pour mettre de l’ordre mais malheureusement c’est le prix de 500 francs qui s’applique dans le marché, nous avons donc demandé son harmonisation».Miroidi Abdou a, de son côté, naturellement, « salué cette initiative » et a dit « espérer que la situation se stabilise bientôt de manière définitive ». «J’ai pris note de vos doléances et je vous en remercie. Nous faisons tout notre possible pour remettre la société sur les bons rails», leur a-t-il déclaré.

Par M. Yahaya avec SM

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