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Riz ordinaire I Le dépotage des 90 conteneurs de Ndzuani a commencé hier lundi

Riz ordinaire I Le dépotage des 90 conteneurs de Ndzuani a commencé hier lundi

Société | -   Sardou Moussa

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Le bateau qui avait transporté cette cargaison de riz l’a déchargée depuis la semaine dernière, entre le mardi et le jeudi passés. Les habitants de l’île sont pourtant restés sur leur faim jusqu’à ce lundi, car, après son arrivée, le produit n’avait pas été mis en vente.

 

L’Onicor (Office national d’importation et de commercialisation du riz) a commencé, ce lundi 18 juillet, à sortir le riz des conteneurs, au port de Mutsamudu, pour l’acheminer vers ses magasins 90 conteneurs en tout doivent être dépotés dans les prochains jours, pour le compte de l’île de Ndzuani. Ce premier jour, il était prévu d’en dépoter une vingtaine. Pour cette nouvelle cargaison, les prix sont ainsi fixés : l’Onicor le cédera aux gros commerçants à 8 250 francs le sac, ces derniers devront le revendre aux petits commerçants à 9 000 francs, à leur tour ces derniers sont tenus de le revendre à 9 400 francs. Au détail, le kilogramme est fixé à 400 francs.
Une lenteur des procédures.


Le bateau qui avait transporté cette cargaison de riz l’a déchargée depuis la semaine dernière, entre le mardi et le jeudi passés. Les habitants sont pourtant resté sur leur faim jusqu’à ce lundi, car, après son arrivée, le produit n’avait pas été mis en vente depuis. Un responsable de la société publique avait, vendredi dernier, justifié ce retard par deux facteurs essentiellement: d’abord parce que, «suite à l’annonce orale d’une hausse du prix du riz, une décision écrite du gouvernement fixant officiellement ce nouveau prix doit être prise» ; ensuite parce que «ce riz, étant exonéré de droits de douanes, cette décision doit également être actée».


Rappelons que Ndzuani sort d’un mois et demi de pénurie aigue du riz ordinaire. Il y a une dizaine de jours, plus d’une vingtaine de conteneurs, qui était bloquée au port à causes des formalités douanières, avaient finalement été dépotés, mais cela n’avait pas pu résorber la crise : ce riz se vendait en cachette, le soir, à des prix élevés, alors qu’il avait été cédé aux commerçants au prix ancien de 6 350 francs le sac.Les responsables de l’Onicor se veulent toutefois rassurants cette fois. Selon eux, grâce au volume important de riz que la société s’apprête à injecter dans le marché, d’ici à début août prochain, il y a peu de risque de renouer avec une pénurie, du moins à court terme. Après ces 90 conteneurs (plus 2 400 tonnes), l’Onicor attend également «un certain nombre d’autres conteneurs dans quelques jours». Il attend surtout «douze mille tonnes de riz en vrac entre la fin de ce mois de juillet et le début du mois d’août».

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