Le directeur général de l’Onicor (Office national d’importation et de commercialisation du riz) a tenu un point de presse hier, mercredi 17 août, à l’hôtel Al-amal de Mutsamudu, pour parler de la pénurie actuelle du riz. Il a annoncé l’arrivée prochaine de deux cargaisons du produit, la première au port de Mutsamudu le samedi 20 août prochain, et la deuxième à Moroni le surlendemain, 22 aout.
L’Onicor avait initialement annoncé que cette première cargaison serait de 12.000 tonnes, mais le Dg a finalement revu ce volume à la baisse : elle ne serait finalement que de 5.000 tonnes. Il a par ailleurs averti qu’il descendrait lui-même sur le terrain dès le lendemain pour «donner la chasse à ceux qui cachent encore le riz».Miroidi Abdou a, au début de son intervention, fait un rappel de la situation du riz dans notre pays, depuis le premier mandat du président Azali. Il a soutenu que le président Azali avait «fait passer le prix du riz de 250 à 300 francs pour soutenir la création de l’Université des Comores», et que «son successeur l’a fait passer à 400 francs sans explications», mais qu’au retour d’Azali en 2016, «il a de nouveau abaissé le prix du riz à 300 francs».Le patron de l’Onicor a aussi voulu expliquer les raisons de la pénurie actuelle, en les liants au contexte de crise sanitaire mondiale qui sévit depuis fin 2019, ainsi que de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, qui a commencé en février dernier.
Les raisons de la pénurie actuelle
Il a de même affirmé avoir «hérité d’une entreprise qui vendait déjà le riz à perte», et a invoqué également la rareté des bateaux qui assurent le trafic international, ainsi que le mode de paiement au fournisseur qui aurait changé. «Avant l’on payait le riz après livraison, mais aujourd’hui, nous avons déjà payé 30 % de la cargaison qu’on attend. C’est pour dire que les choses ont changé», s’est-il plaint.De son côté, le délégué à la Défense, Youssoufa Mohamed Ali, a annoncé la mobilisation des forces de sécurité pour accompagner l’opération de vente des tonnes de riz dissimulées par certains commerçants sur l’ensemble du territoire. «Il n’y aura aucune exception. Les forces de sécurité vont être déployées partout pour superviser les ventes.