Les responsables de l’Office national d’importation et de commercialisation du riz aux Comores (Onicor), ont convié la presse, hier mercredi 29 mai dans ses locaux, pour répondre aux allégations qui remontent ces derniers 48 heures, au sujet “du riz avarié” ou encore “du riz mélangé avec de corps étrangers”. La rencontre a été animée par le directeur commercial de l’établissement, Omardine Mohamed, le conseiller technique, Amerdine Mohamed, le chargé de la communication, Said Louey Said Ali et le responsable logistique, Anfardine Anasse.
Une vidéo, largement partagée sur les réseaux sociaux, fait état de l’existence de corps étrangers dans “de sacs de riz” vendus par l’Onicor ces dernières semaines. L’intervenant aurait décelé «la présence des morceaux de fer, de plastique et de verre dans les sacs».Toutefois, après avoir pris connaissance de « l’histoire », les responsables de l’Onicor se sont vite réunis pour retracer le fil de l’affaire et prendre les mesures adéquates pour rassurer les consommateurs.
Le service phytosanitaire de l’Etat a été saisi immédiatement par l’Office pour diligenter une enquête dans les entrepôts et autres magasins de stockage de l’Onicor. «Rien de suspect n’a été constaté.
Nous avons même vérifié plus d’une trentaine de sacs, on n’a rien trouvé», a souligné Said Louey Said Ali, le chargé de communication de l’Onicor, précisant que «l’homme en question, originaire d’Ivembeni, avait acheté son sac de riz auprès d’une autre personne, originaire de Djongwe et que ce dernier n’a remarqué aucun corps étranger dans les 59 sacs sur les 60 acquis auprès d’un commerçant de la place».
Le conseiller technique de l’Onicor, Amerdine Mohamed, a confirmé que le travail d’inspection effectué jusqu’ici par l’entreprise publique n’a confirmé cette hypothèse. «L’inspection toujours en cours n’a pas permis de déceler la présence de ces objets-là dans le produit alimentaire. Nous considérons, à ce stade, que nous sommes dans le champ de l’intox et de la rumeur» a-t-il dit, avant d’ajouter que la Direction de l’Office se réserve le droit de porter plainte contre X pour diffamation.
“Nous poursuivons nos recherches pour remonter la source, parce qu’en tout état de cause, l’Onicor met toujours la qualité du produit au centre de ses exigences envers ses fournisseurs, et la santé des consommateurs au centre de ses préoccupations majeures dans toutes ses opérations d’achats des cargaisons de riz”, a-t-il conclu.
“Nous sommes dans le champ de l’intox”
De son côté, le responsable commercial, Omardine Mohamed, est revenu sur les quarante-deux ans d’existence de l’Onicor avec la lourde charge d’importer le riz ordinaire. A l’entendre, les allégations d’apparition de corps étrangers “dans nos produits n’ont jamais atteint un niveau d’inquiétude comme tel est le cas aujourd’hui”. Il ajoute : “Notre dernier convoi en date du 14 avril dernier, vendu à partir du 22 avril, auquel fait l’objet d’intox aujourd’hui, n’est pas mélangé avec de plastique et/ou de verres” a-t-il persisté.
“Le riz est un produit périssable comme tant d’autres. Ce qui fait que les autorités de l’institution exigent toujours un protocole stricte de bonne qualité auprès de ses fournisseurs”, a ajouté Omardine Mohamed, estimant “une volonté manifeste de saboter l’institution et de salir le pays comme nous l’avons vu avec le choléra et tant d’autres choses”. Et pour rassurer les consommateurs, le responsable commercial, persiste encore que “l’Onicor importe du riz de qualité dans de conditions saines et loyales” avec ses fournisseurs.
Par Dahalani Mohamed