L’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor) a dévoilé hier une nouvelle structure des prix du riz ordinaire.
Les services de l’entreprise publique ont justifié leur décision par la conjoncture mondiale marquée, selon eux, par une hausse constante des prix des matières premières.
Une rencontre avec les clients de l’Onicor
Contacté par Al-watwan, le directeur général de l’Onicor, Abdou Miroidi Idarouss, a confirmé «un travail en cours de révision des prix» du riz ordinaire.
En début d’après-midi, la nouvelle sur une hausse des prix du riz ordinaire faisait le tour du web malgré le manque de détails précis et définitifs. Des grossistes et semi-grossistes avaient été invités à «une réunion d’échanges» censée préparer les commerçants et l’opinion à une hausse des prix. Les responsables de l’Onicor finiront par informer les citoyens de la nouvelle, largement partagée sur les réseaux sociaux. «La situation nous oblige donc à revoir notre structure de prix à la hausse pour faire face à nos obligations et pouvoir continuer à fournir du riz ordinaire de très bonne qualité à la population», indique un communiqué de presse publié sur la page officielle de l’office.
Le prix du kg de riz était fixé à 300fc
L’Onicor a transmis aux autorités compétentes une nouvelle structure des prix. Les services techniques de l’établissement ont ainsi proposé le prix du kilogramme de riz à 600 francs, soit «1 sac de 25kg à 13500 fc, 1 kilo, à 600 fc, 1 tonne à 520.000 fc», ajoute le communiqué qui apporte des détails sur la situation générale des ventes du principal produit de base des Comoriens. Notons que le prix du kg de riz était fixé à 300fc, celui du sac de 25kg à 7000fc.L’établissement public, «en situation de quasi-faillite», selon la direction générale, estime que le relèvement du prix du produit reste «l’une des solutions» pour épargner l’office d’un désastre financier. «Depuis plus de deux ans l’Onicor subit des pertes considérables causées par la conjoncture internationale liée à la Covid 19 (2020-2021) et la guerre en Ukraine (2022)», indique encore le communiqué.
«Aujourd’hui, l’Onicor enregistre une perte insupportable de 62.000 kmf par tonne avec un prix de revient de 315.000 kmf la tonne et un prix de vente de 253.000 kmf la tonne. Il n’est pas besoin d’être hautement diplômé pour comprendre que l’entreprise ne sera pas en mesure d’assurer ses missions de service public dans ces conditions», poursuit le communiqué.L’Onicor avait sonné l’alarme depuis des mois au sujet «des pertes» dont il subissait après la baisse du prix de la tonne procédée en avril 2018. L’établissement enregistrait, entre autres, «une perte de 37.442 francs la tonne», d’après des données fournies par la direction générale.Le gouvernement ne s’est toujours pas prononcé sur cette nouvelle structure des prix qui va sans nul doute impacter encore davantage le porte-monnaie du consommateur comorien.