logo Al-Watwan

Le premier journal des Comores

Riz ordinaire I Une autre cargaison attendue ce matin

Riz ordinaire I Une autre cargaison attendue ce matin

Société | -

image article une
Le directeur de l’Onicor Aboudou Miroidi annonce l’arrivée d’une cargaison de riz ordinaire ce mercredi. Et il dit être étonné d’une pénurie supposée alors que sa société continue de réceptionner à chaque quinzième jour une cargaison de 4 050 tonnes, quantité d’après lui largement suffisante par rapport à la consommation mensuelle qui est de l’ordre de 5 000 t.

 

Mais où diable est passée la dernière cargaison du riz ordinaire réceptionnée par l’Onicor ? C’est la question qui taraude Aboudou Miroidi directeur général de l’Onicor, face à la rareté de cette denrée alimentaire la plus consommée dans le pays.
Dans un entretien exclusif accordé à Al-watwan, le patron de l’Onicor assure chiffres à l’appui que la pénurie du riz n’a pas lieu d’être étant donné que le mouvement du navire de transport est maintenu. Soit deux touchers par mois pour une cargaison de 300 conteneurs contenant 8 100 t de riz ordinaire. Soit 150 conteneurs tous les 15 jours correspondant à 4050t.


A l’entendre, la consommation mensuelle dans l’ensemble du pays est de 5 000 t au maximum, répartie comme suit - 2 500 t pour Ndzuani – 2000 t pour Ngazidja – 500t pour Mwali. «Vous allez constater vous-même que nous avons un surplus de 3 100 t. Je me demande comment la population ne serait-ce que celle de Mwali a subitement quadruplé en espace de quelques semaines et dépassé de loin la consommation maximale, qui je rappelle est de l’ordre de 500t par mois», s’est-il interrogé.


Le directeur général de l’Onicor n’y va pas par quatre chemins pour dénoncer une pénurie, qu’il dit « artificielle » et qui serait d’après-lui entretenu par « des personnes véreuses qui veulent tirer des profits excessifs d’une situation qu’elles ont elles-mêmes entretenue », fait-il observer. Et de poursuivre : «il n’y a pas de crise comme certains veulent le faire croire. La preuve nous attendons ce matin l’arrivée d’un navire chargé d’une importante cargaison de riz. Une opération appelée à se renouveler comme je l’ai déjà souligné dans mes précédentes interventions».


M.Miroidi appelle le service des prix à jouer son rôle. «Au vu des données à notre disposition, il ne pouvait y avoir de rupture de riz. Nous disposons d’une base de données exhaustive de nos clients. A la brigade des prix de jouer son rôle. Nous sommes prêts à coopérer avec elle».


Le patron de l’Onicor lance par ailleurs un cri d’alarme sur la flambée des prix des produits alimentaires à l’international notamment le riz et le blé qui connaissent depuis l’année dernière une ascension déconcertante. La hausse des prix de frêt maritime vient s’agripper à l’envol du cours du riz à l’international, renforçant son inquiétude. Pour éviter le risque d’une flambée de prix de cet aliment de base des comoriens, et au regard de ces éléments, Aboudou Miroidi sollicite l’accompagnement de l’Etat.

Maoulida Mbaé

 

Commentaires