Malgré les efforts des autorités pour libéraliser l’importation du riz ordinaire, l’île de Ngazidja fait face à une pénurie qui inquiète les citoyens. Ces derniers peinent toujours à se procurer du riz dans les magasins, et les rares stocks disponibles atteignent des prix exorbitants, jusqu’à 15 000 francs pour un sac de 25 kg. Certains commerçants des autres îles ont tenté d’acheminer du riz vers Ngazidja, mais ces livraisons restent insuffisantes pour répondre à la demande.
Une pénurie persistante à Ngazidja
Les opérateurs de Ndzuani et de Mwali ont rapidement réagi en important du riz. À Ndzuani, 12 000 tonnes sont arrivées au port de Mutsamudu le 2 novembre, tandis qu’à Mwali, une importante cargaison privée a mis fin à une période de pénurie le 11 novembre. Ces efforts ont permis de stabiliser l’offre dans ces deux îles.
Le ministère de l’Économie déplore cette situation et s’engage à intervenir. Abdou Nassur Madi, directeur général de l’Économie et du Commerce, a annoncé des enquêtes sur les pratiques spéculatives. « Ce n’est pas logique de vendre un sac à 15 000 francs.
Nous allons réagir rapidement et des sanctions seront appliquées », a-t-il déclaré. Les retards dans l’acheminement des cargaisons de riz pour Ngazidja aggravent la crise. Selon Abdou Nassur, deux opérateurs de l’île, Nardassi Houmadi et Kachich, ont lancé leurs commandes depuis le 3 novembre, mais celles-ci n’ont toujours pas été distribuées. Trois cargaisons sont attendues d’ici la fin du mois, dont une de 6 000 tonnes prévue pour le 26 novembre, selon une source interne à l’Onicor.
En octobre dernier, le ministère de l’Économie avait délivré douze licences d’importation pour permettre à des opérateurs économiques d’importer et de commercialiser le riz, jusque-là sous le monopole de l’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor). Cinq licences avaient été attribuées à des opérateurs de Ngazidja, cinq à Ndzuani et deux à Mwali.