Le ministre de l’Économie, Moustoifa Saïd Hassane, et son collègue des Finances, Ibrahim Abdourazakou, ont signé ce vendredi 30 l’arrêté ouvrant la voie à l’octroi de licences pour l’importation du riz ordinaire. La cérémonie, organisée à l’Uccia (Union des chambres de commerce, d’industrie et d’artisanat), a été patronnée par le secrétaire général du gouvernement, Nour El-Fath Azali. Elle a marqué symboliquement le lancement des opérations d’approvisionnement par le secteur privé, jusque-là monopolisées par l’Office national d’importation et de commercialisation du riz (Onicor).
L’obtention de la licence d’importation reste toutefois soumise à plusieurs conditions. Le demandeur doit non seulement être un opérateur agréé par la Chambre de commerce, mais également s’acquitter d’une somme annuelle de cinq cent mille francs et disposer de capacités financières suffisantes pour garantir la stabilité du marché.Selon nos informations, l’Onicor cédera entre 40 et 60 % du marché, selon les prévisions annuelles. Les Comores importent en moyenne 80 000 tonnes de riz chaque année, selon l’Institut national des statistiques et des études économiques et démographiques (Inseed).
La signature de cet arrêté constitue une étape majeure dans la libéralisation de ce produit de première nécessité. Pour le gouvernement, cette libéralisation est un moyen de mettre fin aux pénuries récurrentes de riz ordinaire et de stabiliser durablement les importations. Cependant, des questions restent en suspens, notamment en ce qui concerne la régulation du marché et l'impact sur les finances de l’Onicor, qui devra désormais faire face à une diminution de ses ressources.
Plus de détails dans notre édition du lundi 2 septembre.