Une cargaison de sept conteneurs de riz est enfin arrivée au port de Mbwangoma le mercredi 28 août, après plusieurs semaines de pénurie aiguë du produit. Cependant, son déchargement a été retardé en raison des conditions météorologiques défavorables.
Le temps s’est calmé le vendredi 30 août, et la distribution dans les magasins a pu commencer. Cette opération était attendue avec impatience par une population, pour qui le riz constitue l’aliment de base. Depuis plus d’un mois, les habitants de Mwali se battaient pour obtenir un sac de riz.Le directeur régional de l’Onicor, Abdou Madi Mari, a indiqué qu’un autre navire, transportant une cargaison encore plus importante de riz, était attendu au port de Ndzuani le jeudi 29 août.
Insuffisant…mais…
Toutefois, jusqu’en milieu de journée du samedi 31 août, ce navire n’était pas encore arrivé.
Dans cette période de pénurie chronique du riz, les habitants de l’île sont souvent obligés de chercher des produits alternatifs plus coûteux (telles que les macaronis ou les produits agricoles locaux, qui ne suffisent pas à répondre aux besoins quotidiens) pour nourrir leurs familles. «Cette situation est insupportable. Nos enfants sont habitués à manger du riz, et même si nous achetons d’autres aliments, cela ne suffit pas. Chaque jour, nous dépensons plus de 5000 francs comoriens pour nourrir une famille de cinq personnes», explique une mère de famille, assise sous un soleil de plomb pendant deux heures, en espérant obtenir un sac de riz dans un magasin de Mraenti, au quartier de Mdjawaché. Le climat de désespoir est palpable. Certains habitants, comme Assadi Kaembi, un grand cultivateur, sont contraints de vendre leur bétail pour acheter du riz. « Tout le monde est appauvri par cette pénuerie. Il n’y a plus d’économies dans nos foyers », témoigne-t-il.
Face à cette situation, les autorités locales ont tenté de prendre des mesures pour éviter la spéculation des prix et le marché noir du riz. Une réunion s’est tenue récemment à Bonovo (siège du gouvernorat de l’île) entre la direction régionale de l’Onicor, le service des prix, la gendarmerie nationale et le cabinet du gouverneur Chamina Ben Mohamed, afin de trouver des solutions pour une meilleure gestion et distribution du riz.
Housni
