Le chef de l’Etat, Azali Assoumani, a pris part à la cérémonie de clôture de la foire agricole organisée par le Rotary club de Moroni, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture ainsi que de nombreux Centres ruraux de développement économique (Crde). En première ligne, le Crde de Dibwani Hamalengo, suivi de ceux de Sidju, Simbusa ou encore Cembenoi.

L’objectif de ce marché lancé officiellement le deuxième jour de ce mois béni, est de “mettre à profit les produits agricoles locaux et à des prix abordables”. Ainsi, maniocs, bananes, patates douces, arachides, fruits et légumes, étaient étalés sur les différents stands et à des prix dérisoires, comparés à ceux appliqués dans les marchés ordinaires. “Nous ne devons importer que ce qui n’est pas produit localement, et nous avons les ressources pour le faire”, a déclaré Azali Assoumani. Un argumentaire soutenu par le ministre de l’Agriculture, Houmed Msaidie, convaincu que “les agriculteurs comoriens produisent suffisamment pour une consommation locale satisfaisante”.

Le porte-parole du gouvernement ajoutera que la philosophie de ce genre d’initiatives, réside dans “l’harmonisation des prix”, à l’heure où ces derniers sont à la hausse partout, les Crde peuvent constituer une alternative pour les consommateurs lambda. A cet effet, une centaine de consommateurs s’étaient présentée à la foire, occasionnant des files d’attente considérables. Malheureusement, certains ont dû répartir bredouilles, victimes de la forte affluence. En tout, en moins d’un mois “15 tonnes de patates douces, 25 tonnes de maniocs, 20 tonnes de bananes, 10 tonnes de tarots auront été écoulées”, devait avancer Ismaël Mohamed, directeur adjoint des stratégies agricoles et de l’élevage. Houmed M’saidie souhaite la continuité de ces initiatives, mais reconnait que pour cela, “les agriculteurs, aussi bien ceux organisés que ceux travaillant individuellement, doivent produire encore davantage”.

Housni Hassani