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Route Fumbuni-Mtsangadju ya Dimani I Des cadres et notables de Mbadjini chez le ministre de l’Aménagement

Route Fumbuni-Mtsangadju ya Dimani I Des cadres et notables de Mbadjini chez le ministre de l’Aménagement

Société | -   A.S. Kemba

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Devant la lenteur qu’accuse le projet de construction de la route Fumbuni-Mtsangadju ya Dimani, une délégation de notables et de jeunes cadres de la région bénéficiaire ont jugé nécessaire de faire le constat auprès du ministre en charge des infrastructures avec l’idée de comprendre les causes qui ralentissent le démarrage du chantier. Le ministre Afretane Yssoufa a promis un début des travaux «en juillet prochain au plus tard».

 

Des notables et des jeunes de la zone de Mbadjini (Itsahidi-Domba) ont soulevé, lundi 6 mars, le projet de construction du tronçon routier Fumbuni-Mtsangadju ya Dimani au cours d’une rencontre organisée à leur demande avec le ministre en charge de l’Aménagement du territoire. L’objectif, selon eux, était de «comprendre pourquoi le chantier ne démarre pas à ce jour» et comment les autorités comptent-elles accélérer les procédures relatives à l’exécution du projet. Les travaux en question devraient, en principe, démarrer fin 2022, selon le calendrier initial annoncé par des techniciens du ministère. L’inquiétude gagne les habitants.


«La route Fumbuni-Mtsangadju ya Dimani présente un enjeu capital pour la région. La jonction aura un impact important sur la vie courante des habitants de la zone mais aussi sur tous les secteurs de développement», a expliqué l’ancien secrétaire général du ministère des Finances, Ali Ahamada Abderemane, originaire de Mohoro. «C’est une façon pour nous de venir rencontrer le ministre en tant que bénéficiaires du projet et montrer que les premiers concernés ont intérêt à ce que les choses aillent vite, il y a des enjeux de développement très importants», a-t-il ajouté en prenant la parole le premier.


Le maire de Domba, Mhadji Bacar, originaire de Bandamadji ya Domba, a fait part de la préoccupation des habitants de la zone et leur souhait de voir le chantier démarrer dans les meilleurs délais. «Nous savons que la route Fumbuni-Mtsangadju fait partie des projets Kenneth. Nous sommes venus exposer le souci de nos administrés auprès des autorités et comprendre les causes du retard. Le chef de l’Etat Azali Assoumani a rempli son devoir en mobilisant les moyens, il appartient maintenant à ses ministres et aux techniciens de concrétiser ses ambitions de développement du pays», a-t-il souligné.

Des lenteurs techniques

Le ministre Afretane Yssoufa, assisté de son secrétaire général, Saendou Djazila, s’est montré réceptif à la doléance de la délégation et a expliqué que «la lenteur ne vient pas des autorités mais du cabinet en charge des études». A l’entendre, des modalités pratiques d’exécution des termes du projet sont suspendus à «des difficultés d’ordre techniques» liées notamment «au non-respect des procédures conclues entre le cabinet et le principal bailleur à savoir la Banque mondiale».


Le ministre annonce un remue-ménage au sein de l’unité de gestion du projet. «Un appel à candidatures pour le poste de coordinateur du projet est déjà ficelé. D’autres travaux internes seront rapidement engagés. Les appels d’offres seront lancés très prochainement. Nous espérons démarrer concrètement les travaux en juillet prochain au plus tard», a-t-il promis. «Nous vous remercions beaucoup pour votre grand intérêt à ce projet. Le président de la République nous interpelle tous les jours et nous demande de lever tous les verrous pour accélérer la mise en œuvre des chantiers de developpement», a ajouté Afretane Yssoufa.


Pour rappel, le tronçon routier Fumbuni-Mtsangadju ya Dimani est l’une des composantes du plan de relèvement post-Kenneth porté par le gouvernement et financé par la Banque mondiale à hauteur de 45 millions de dollars. Outre cette route de 20km, on y note un projet de construction de logements sociaux, d’écoles endommagées par le cyclone et la construction de la digue de Fumbuni. Une unité de gestion a été mise en place pour assurer la coordination mais des lenteurs techniques compliquent l’exécution sereine des chantiers programmés.

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