Les travaux de nivellement de la bretelle reliant la ville d’Ikoni à la Route nationale 2 (Rn2) ont été intensifiés. Lancé en décembre et financé à hauteur de 400 millions de francs comoriens par le gouvernement, ce chantier devrait durer huit mois. Sauf que peu de choses ont bougé depuis.
Initiés en décembre dernier par l’ancienne gouverneure de Ngazidja, Sitti Farouata, en présence du ministre de l’Aménagement du territoire, Afretane Yssoufa, et du conseiller privé du président de la République, Nour El-Fath Azali, les travaux de réfection du tronçon de cette route reliant Mde à Ikoni ont été confrontés à un véritable coup d’arrêt.
Cette interruption était due à des tuyauteries mal enfouies du réseau d’eau alimentant la ville d’Ikoni, qui s’écrasaient à chaque passage des engins de la China Geo-Engineering Corporation (Cgc), l’entreprise chargée de l’exécution des travaux. Il a donc été nécessaire de reprendre entièrement l’enfouissement sur environ 2,6 km de tuyaux, désormais confié à la société chinoise.
Il est à noter que le projet de réhabilitation du réseau d’eau potable d’Iconi avait déjà bénéficié de plusieurs financements, le dernier en date étant celui du gouvernement comorien, qui a débloqué 151 millions de francs comoriens pour des travaux confiés à la Société nationale d’exploitation et de distribution des eaux, Sonede. Ces travaux devaient se dérouler en trois phases : la réfection des installations existantes, la mise en place d’un nouveau système d’alimentation et de distribution d’eau, ainsi que l’installation de bornes fontaines.
Malgré les retards rencontrés dans les travaux de tuyauterie, du fait de l’ampleur du chantier, comme le reconnaît Nadjimdine, employé de la Sonede sur place, l’ensemble des raccordements devraient être achevés le samedi dernier, et permettre ainsi une distribution d’eau dès ce jour-là.
En décembre dernier, dans son discours prononcé lors de la cérémonie de lancement des travaux, le ministre de l’Aménagement du territoire, Afretane Yssoufa, avait salué «la vision éclairée du chef de l’État», Azali Assoumani, ainsi que «ses efforts inlassables pour superviser les actions clés du plan Comores émergentes».