Suite à la sortie médiatique du blogueur, Ibrahim Younoussa, alias Nono, accusant le laboratoire national des travaux publics et des bâtiments (Lntpb) d’être à l’origine des retards accusés par l’entreprise bénéficiaire du chantier de la route Moroni-Fumbuni, les responsables ont convié la presse nationale, le vendredi 22 mai dernier pour livrer leur version par rapport à «cette histoire».
Selon le directeur général de la Lntpb, Abdallah Ali, au lancement du chantier de réhabilitation de la route Moroni-Fumbuni, le Lntpb n’était pas associé à ce projet, mais, suite à une visite du groupe de la Banque africaine de développement (Bad) au laboratoire national, ce dernier, après avoir constaté les compétences du laboratoire national, a sollicité qu’il soit impliqué dans les travaux pour assurer le rôle de contrôle-qualité des travaux. «Et le laboratoire national a participé au choix technique de la chaussée», a-t-il souligné.
Il a précisé que deux choix étaient sur la table des discussions, à savoir une chaussée en ciment létale de stabilisation et une chaussée en sol ciment. «Et le bailleur qui est la Bad a fait le choix du sol ciment qui a été le choix soutenu par le laboratoire national», soutient-il. Abdallah Ali a rappelé que tous ces travaux ont été effectués au sein du laboratoire de la société Eiffage, qui est la société exécutrice des travaux avec les techniciens de l’entreprise. «A notre niveau, nous n’avons qu’interpréter les résultats issus de leurs recherches avec l’équipe de la mission de contrôle en charge des travaux», a expliqué le directeur général.
Répondant aux accusations du blogueur, Ibrahim Youssoufa, le patron du Lntpb s’est défendu qu’en aucun moment, la Bad n’a remis en cause les travaux du Laboratoire national des travaux publics et des bâtiments.
1.000 tonnes de ciments périmés
«Et la preuve en est que tous nos rapports ont été validés par la Bad, et que nous pouvons les mettre à la disposition de toute personne intéressée», a-t-il témoigné. Il a fait part de la disponibilité du laboratoire national à répondre à toutes les questions de la presse, à chaque fois qu’un sujet les concernant intéresserait les journalistes.
Le directeur général du Lntpb s’est demandé si ce n’est pas le véto qu’il a émis par rapport à l’utilisation de plus de mille tonnes de ciments périmés, qui pose problème. Selon lui, comme le président de la République l’a fortement recommandé, la mission principale du Lntpb consiste à veiller au respect strict du cahier de charges signé entre le bailleur, le maître d’œuvre et l’entreprise Eiffage, et ce n’est pas aux agissements d’une quelconque personne qu’ils allaient se retirer du chantier.
Quant à la question des stagiaires, que le blogueur reprochait au laboratoire d’utiliser dans le chantier Moroni-Fumbuni, le directeur du Lntpb a réfuté ses «allégations mensongères», et a réaffirmé les compétences de ses agents chargés du contrôle-qualité du chantier. Il a soutenu que le laboratoire national n’est pas à sa première expérience, et que ses compétences ont été reconnues lors de la réhabilitation de la route Hahaya-Mitsamihuli avec l’entreprise Cgc, ainsi que la société en charge de la construction de l’hôpital El-Maarouf (Sisic) avec lesquelles le Lntpb exerce les mêmes missions de contrôle-qualité.
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