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Route Moroni-Mitsudje I Les caniveaux non couverts suscitent un débat

Route Moroni-Mitsudje I Les caniveaux non couverts suscitent un débat

Société | -   Nazir Nazi

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Le porte-parole d’Usukani wa masiwa, Moustoifa Hamidou, est loin de pointer du doigt les caniveaux non couverts. Il rejette l’idée de les fermer. «Effectivement, certains chauffeurs demandent à ce que ces rigoles soient couvertes», reconnait-il.

 

Construites pour évacuer les eaux pluviales, le type actuel de rigoles de la route Moroni-Mitsudje pourrait occasionner des dégâts. Deux bus de transport en commun ont coincé dans les caniveaux ouverts à Kafuni après «défaillance de freins». D’aucuns se demandent s’ils ne présentent pas des risques et n’imposent pas de sanctions. D’ailleurs, certains chauffeurs pointent du doigt les caniveaux non couverts et réclament leur couverture. Pourtant, la partie comorienne et le groupe Eiffage auraient déjà procédé à la réception technique de l’ouvrage. S’agit-il ainsi du type de caniveaux convenus ou librement construits par l’entreprise ?


Le directeur des routes, Mohamed Soilihi, confirme que la partie comorienne et le groupe Eiffage ont déjà procédé à la réception. Il tient à rassurer que ce type de caniveaux a bel et bien été prévu dans le cahier de charges. «C’est une conception bien définie. Le groupe a fait ce qu’on lui a demandé de faire. Il ne s’agit pas de caniveaux couverts. En zone urbaine, on n’a pas à les couvrir. Ils sont couverts dans les agglomérations. C’était prévu ainsi. Ce type de caniveaux est conçu dans plusieurs zones», clarifie-t-il.

Rouler à + 100km/h

Mohamed Soilihi reste, par ailleurs, convaincu que les chauffeurs préfèrent l’excès de vitesse sur cette route. «Ils se servent de vitesse excessive et inadaptée. Nous avons conçu ce type de caniveaux pour évacuer les eaux des pluies et pour la durée du travail fait», martèle-t-il. De son côté, le porte-parole d’Usukani wa masiwa, Moustoifa Hamidou, est loin de pointer du doigt les caniveaux non couverts. Il rejette l’idée de les fermer. «Effectivement, certains chauffeurs demandent à ce que ces rigoles soient couvertes. Nous refusons cette idée car la cause des accidents fréquents est le fait qu’ils roulent à 100 ou plus de 100km/h. Ils ne roulent pas sur une autoroute. Nous avons récemment bloqué des chauffeurs à cause de l’excès de vitesse», indique-t-il.

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