C’est faux, archifaux, ma cliente n’a pas été libérée », tels ont été les propos de Me Idrisse Mzé Mogne, avocat assurant la défense de Nazra Said Hassane, poursuivie et placé en détention provisoire dans le cadre d’une présumée affaire d’arnaque financière. Pour plus de persuasion, l’avocat a même rappelé le serment qu’il a prêté pour pouvoir exercer cette profession.
Et d’expliquer ensuite que sa cliente « a obtenu une ordonnance du juge d’instruction l’autorisant à se rendre chez le médecin dans le cadre de ses examens prénataux ». «Il est donc probable que les gens qui l’ont vue chez le médecin ou ceux qui l’ont vue quitter le lieu de détention ont lancé cette rumeur, mais ce n’est pas vrai. Elle n’a pas été libéré », a-t-il dit. Au sujet de cette mesure de placement en mandat de dépôt des personnes poursuivies depuis le 13 juin dernier, après l’inculpation de Nazra, le juge d’instruction chargé du dossier a rendu des ordonnances de mise en liberté provisoire au profit des 8 personnes. Aussitôt rendues, ces décisions ont été attaquées devant la cour d’appel par le parquet de la République.
Interdit de ce fait de quitter le territoire
Suite à cet appel, la chambre d’accusation a rendu un arrêt infirmant l’ensemble de ces ordonnances, ordonnant du même coup le maintien en détention provisoire des huit inculpés. Cependant une autre personne, Yasser Mzé Said, qui n’est autre que l’époux de Nazra, a bien bénéficié de cette liberté provisoire il y a quelques jours.
Il est toutefois placé sous contrôle judiciaire, interdit de ce fait de quitter le territoire et contraint de se présenter chaque semaine chez le juge d’instruction pour confirmer sa présence dans le territoire. Rappelons qu’après de lourdes suspicions d’arnaque financière visant plusieurs personnes d’horizons différents, Nazra Said Hassane avait réussi à quitter le pay. Elle et sa famille seront toutefois arrêtées à l’aéroport d’Ivato à Madagascar puis reconduites à Moroni le 5 avril dernier.