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Règlementation de la vente des brochettes à Moroni I La mairie confrontée à la résistance des vendeurs

Règlementation de la vente des brochettes à Moroni I La mairie confrontée à la résistance des vendeurs

Société | -   Hamidou Ali

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La décision de la mairie de Moroni de regrouper la vente de brochettes sur des sites dédiés a provoqué des affrontements entre les vendeurs et les policiers municipaux, suscitant des interrogations sur les priorités de la commune.

 

La mairie de Moroni maintient sa décision du 29 mai, signée par le maire Abdoulfatah Saïd Mohamed, concernant le regroupement des activités de préparation et de vente des brochettes sur les voies publiques et les espaces communautaires de la commune. Cette mesure entend, selon l’auteur, faciliter la circulation dans les rues de la capitale, en les désengorgeant.


Cependant, les vendeurs ne sont pas en accord, et ont refusé de se rendre à la place de Kalaweni pour la vente de leurs brochettes. Mohamed Saïd, un vendeur que nous avons interrogé hier lundi, à côté de l’hôpital El-Marrouf, où il vend habituellement ses brochettes, a déclaré : «Au début du mois de mai, nous avons été convoqués à la mairie, où le maire nous a intimé l’ordre de vendre nos brochettes sur la place de Magawshe, également connue sous le nom de Kalaweni. Il ne nous a pas demandé notre avis.» et de poursuivre : «Nous respectons les règles de conduite et les exigences en matière de propreté et de santé, tout en payant régulièrement nos taxes à la commune. Nous ne comprenons pas pourquoi la mairie insiste pour regrouper tous les vendeurs de brochettes en un seul endroit.»

Quatre policiers blessés lors de cette intervention

Le vendredi dernier, vers 18h, des agents de la police municipale se sont rendus aux abords du marché de Volo-volo pour empêcher les vendeurs qui «défient la décision du maire de la capitale». Selon le chef de la police municipale, Maarouf Toybou, 4 agents ont été blessés lors de cette intervention. Sans donner de détails précis, il a affirmé que «certains anciens responsables de la commune de Moroni» étaient «les instigateurs du refus de ces vendeurs, dans le but de saboter les actions de l’actuelle mairie».


Le chef de la police municipale s’est dit préoccupé par l’inaction des forces de l’ordre pour mettre un terme à la vente de brochettes sur les trottoirs de la ville, comme ils l’ont fait pour les vendeurs ambulants. «Nous avons le plein droit de faire respecter la directive du maire de la commune de Moroni. Tous ces vendeurs sont enregistrés à la commune et nous serons contraints d’infliger des amendes à ceux qui refusent de se conformer à cette mesure», a conclu Maarouf Toybou. Nourdine Ali Himidi, un habitant du quartier Magudjuu, se demande « pourquoi la commune de Moroni accorde autant d’importance à la question de la vente des brochettes au lieu de se concentrer sur d’autres priorités bénéfiques pour les habitants de Moroni et pour sa renommée».

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