Les chefs de mission de la présidence de l’Union des Comores ont convié la presse jeudi dernier pour présenter les projets déjà réalisés et ceux en cours dans les secteurs prioritaires du pays. Parmi les conférenciers, il y a eu Petan Mognihazi, attaché de presse au cabinet du chef de l’État, Mohamed Said, chargé de mission du conseiller diplomatique, Athoumane Hamada, chargé de mission auprès du conseiller aux affaires du chef de l’État, et Affande Hassane, chargé de mission auprès du conseiller chargé des affaires coutumières.
A l’occasion, le chargé de mission du conseiller diplomatique, Mohamed Said, a évoqué des avancées notoires dans le domaine des infrastructures routières. «À Ndzuani, selon lui, 60 % des travaux engagés ont été réalisés, et le reste est en projet. À Mwali, le tronçon Nyumachuwa–Wanani, long de 18 kilomètres, a été déjà réfectionné. À Ngazidja, plusieurs routes ont été achevées, notamment Moroni-Fumbuni. D’autres axes sont en cours de réalisation, notamment Fumbuni-Mtsangadjuu ya Dimani, Bahani–Gte, Gte–Itsinkudi, Itsinkudi–Chezani et Chezani–Mitsalihuli. L’ensemble de ces projets représente environ 49 kilomètres pour un coût estimé à 20 milliards de francs comoriens», a-t-il énuméré.
Concernant l’électricité, Mohamed Said a indiqué que le gouvernement a mis en place plusieurs centrales photovoltaïques pour renforcer la production énergétique. «La centrale de Fumbuni, d’une capacité de 3 mégawatts, peut alimenter jusqu’à 3 000 foyers. Celle de Mitsamihuli produit 5 mégawatts et couvre les régions de Mitsamihuli, Mbude, Mbwankuu et une partie d’Itsandra. Une autre centrale est opérationnelle dans la région Washili-Dimani, tandis que des installations similaires ont été réalisées sur les autres îles», a-t-il cité, avant d’évoquer les travaux actuellement en études pour les ports de Ndzuani et Ngazidja. «Pour ce qui est de Mwali, les travaux ont déjà démarré», a-t-il rappelé.
Pour sa part, Athoumane Ahamada a présenté les réalisations dans les secteurs de l’agriculture, de la pêche et de l’élevage, évoquant la création de plusieurs Centres ruraux de développement économique (Crde), à savoir 8 huit à Ndzuani, 8 à Ngazidja et 3 à Mwali.
Agriculture, pêche et élevage
«Le gouvernement distribue également des semences et du matériel agricole pour soutenir les producteurs. Plusieurs routes de désenclavement sont en projet, notamment celles reliant Mkazi à Belvédère et Mvuni à Karthala. Par ailleurs, plusieurs Comoriens bénéficient de formations à l’étranger et des écoles de formation agricole ont été implantées», a-t-il mentionné. En matière de pêche, des formations ont été mises en place, selon lui, «afin de renforcer les capacités des acteurs du secteur et de favoriser une baisse du prix du poisson». Affande Hassane a présenté les projets en cours dans le secteur de l’éducation.
«Le programme Bundo La Malezi appuie la construction de lycées publics dans les trois îles. Le programme Profi pilote la reconstruction de l’Institut Universitaire de Technologie (Iut) et la création de trois nouveaux lycées : la cité de Hombo, l’école polytechnique et agricole de Mvuni, et celle de Wani. La reconstruction de la faculté des sciences et de la cité universitaire de Patsy est également en cours. Le programme Msomo na Hazi est engagé dans la rénovation de l’école technique de Mwali. Le gouvernement a lancé un appel à ses partenaires pour soutenir davantage le secteur éducatif», a-t-il mentionné.
Éducation et Santé
Dans le domaine de la santé, Affande Hassane a annoncé que les travaux de construction de centre hospitalier universitaire sont en phase finale. «Ce nouvel établissement, financé à hauteur de 32 milliards de francs comoriens par le gouvernement et ses partenaires, disposera de plus de 600 lits et mobilisera environ 300 employés», a-t-il indiqué, avant de laisser entendre que des formations sont en cours, au Sénégal, en Tanzanie et au Maroc, pour plus de 50 infirmiers et aides-soignants. Les chefs de mission ont souligné l’engagement du gouvernement à poursuivre les efforts dans tous les secteurs, en étroite collaboration avec les partenaires techniques et financiers, «afin de répondre aux besoins des populations et consolider les acquis du développement».

