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Réduction des risques de catastrophes I La Plateforme mondiale dévoile un nouvel agenda à Bali

Réduction des risques de catastrophes I La Plateforme mondiale dévoile un nouvel agenda à Bali

Société | -   Housni Hassani

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À l’issue de cinq jours de travaux intenses, les participants à la Plateforme mondiale pour la réduction des risques de catastrophes (Gpdrr), ont rendu une copie de huit objectifs à mettre en œuvre afin de réaliser ceux du Cadre de Sendai d’ici 2030. Les organisations de ce sommet le savent, “ce sera un chemin semé d’embuches”, mais “les humains ont la possibilité d’inverser la tendance”, en misant sur “le financement massif et la diversité”.

 

La septième session de la Plateforme mondiale pour la réduction des risques de catastrophe(Gpdrr) a connu son dénouement vendredi 27 mai, au Bali Nusa Dua convention center(Bndcc). Convoqué par le Bureau des nations-unies pour la gestion des risques de catastrophes (Undrr) et co-présidé avec le gouvernement indonésien, ce congrès aura réuni, en présentiel, 4 000 personnes venant de 185 pays, lesquelles se sont livrées à des dialogues de haut niveau, des séances plénières et autres sessions thématiques. Consacré à l’examen à mi-parcours du Cadre d’action de Sendai, ce sommet est, pour certains, “le sommet de tous les records”, enregistrant des progrès sur toutes les lignes.

Au nom de la diversité

Tenant compte du slogan “Pour que personne ne soit laissée pour compte”, les organisateurs de la Plateforme mondiale ont, à l’évidence, mis l’accent sur une démarche d’inclusion de toutes les parties prenantes au premier desquelles, les personnes en situation d’handicap. En effet, la participation de ces dernières a doublé, par rapport à la sixième édition qui s’était tenue à Genève en 2019, passant de 100 participants à 200. Pour les principaux concernés, cela est, en soi, une bonne chose, mais ne devrait, en aucun cas, s’apparenter à un exploit. Leur représentante, Marcie Rolh, appelle à plus d’inclusion et d’autonomisation de sa “communauté” qui, mine de rien, “composent 15% de la population mondiale”. “Nous ne voulons plus qu’on parle à notre place, nous exigeons notre siège à la table des prises de décisions. Désormais, notre slogan c’est Nothing on us whithout us-Rien sur nous sans nous”, devait-elle déclarer, toute enflammée. Sur le plan du Genre, la participation des femmes s’élève à “40%”, un chiffre jamais enregistré auparavant. De bon augure pour la suite…

L’Agenda de Bali pour la résilience

Les différentes séances plénières du “Dialogue de haut niveau” ont conclu, sans détour, que le monde entier a failli à la réalisation du cadre d’action de Sendai, sept ans après son adoption. De ce fait, les acteurs de la réduction des risques de catastrophes en ont retenu huit recommandations pour sortir de cette spirale infernale de catastrophes.La première, “intégrer la gestion des risques de catastrophe au cœur des politiques, de la législation et des plans de développement et de financement afin de réaliser l’Agenda 2030”. La deuxième appelle “les gouvernements à honorer les engagements pris à Glasgow en vue d’améliorer considérablement le financement et le soutien de l’adaptation et de la résilience et faire face à l’urgence climatique”.

La troisième “nécessite une approche participative et fondée sur les droits de l’homme pour inclure tout le monde selon le principe “rien sur nous sans nous”. La quatrième vise à “soutenir la mise en œuvre de l’appel lancé par le Secrétaire général des Nations Unies visant à veiller à ce que chaque personne sur la Terre soit protégée par des systèmes d’alerte précoce dans les cinq ans”. La cinquième aura pour but “d’encourager un système de gestion des risques de catastrophes adaptatif et réactif, en appliquant les leçons potentiellement transformatrices tirées de la Covid avant que la fenêtre d’opportunité ne se referme”. La sixième, c’est un “appel pressant lancé à tous les États membres, aux organisations régionales, et les parties prenantes à s’engager dans l’examen à mi-parcours du Cadre de Sendai afin de comprendre clairement les défis et obstacles à sa mise en œuvre et d’accélérer les efforts pour atteindre l’objectif visé d’ici 2030”.

La prochaine réunion en 2025 à Genève

La septième encourage les Etats membres à “tirer parti de l’examen à mi-parcours pour renforcer l’intégration de la réduction des risques de catastrophes dans les processus intergouvernementaux à venir, notamment le Forum politique de haut niveau sur le développement durable (HLPF) et le Sommet 2023 sur les Odd, la Cop 27 et le bilan mondial de l’Accord de Paris, l’examen global à mi-parcours de la mise en œuvre des objectifs de la Décennie internationale d’action “l’eau pour le développement durable” 2018-2028, entre autres”.Et enfin, “la plateforme mondiale garantira que la réduction des risques est intégrée dans les principaux accords intergouvernementaux afin de mettre en œuvre la vision du secrétaire général de l’Onu: notre vision en commun”.La prochaine Plateforme mondiale se tiendra, une fois de plus, à Genève en mai 2025, comme l’a annoncé Manuel Bessler, directeur général adjoint, de la Direction du développement et de la coopération Suisse.Mais avant ce rendez-vous, les acteurs de la Rrc, se retrouveront, en mai 2023, aux Etats-Unis, pour une autre analyse à mi-parcours du Cadre de Sendai.

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