Le patron de la Direction générale de la sécurité civile (Dgsc), Soilihi Abdallah Rafick, a présenté au chef de l’État la Stratégie nationale de réduction des risques de catastrophes (Snrrc 2024-2030), ainsi que les plans de contingence, national et insulaires, 2025-2026. Inspirée du cadre de référence national, cette stratégie a pour objectif de mettre en place un système collectif, unifié, flexible, efficace et durable, capable de réduire les risques de catastrophes naturelles et anthropiques.
À cette occasion, le ministre de l’Intérieur a remis officiellement les documents au président de la République.
Dans son intervention, le président Azali Assoumani a expliqué les raisons qui motivent la mise en œuvre de cette stratégie. Il a rappelé que la position géographique du pays, combinée à des facteurs socio-économiques, le rend « très vulnérable » aux catastrophes naturelles, comme l’ont illustré les cyclones et inondations. Il a également évoqué les menaces liées aux éruptions volcaniques, séismes, glissements de terrain, ainsi que les risques biologiques liés au Covid-19, au paludisme, à la dengue et au choléra.
« La mise en place de cette Snrrc 2024-2030 est une priorité pour le gouvernement. C’est pourquoi nous avons renforcé notre partenariat avec le Pnud et le Bureau des Nations Unies pour la réduction des risques de catastrophes, afin de conjuguer nos efforts pour mieux préparer notre pays et notre population à comprendre, gérer, prévenir et atténuer les impacts des catastrophes, qu’elles soient naturelles ou causées par l’homme », a-t-il déclaré. Le chef de l’État a par ailleurs appelé l’ensemble des acteurs nationaux (institutions publiques, collectivités locales, société civile, partenaires techniques et financiers) à s’engager pour une mise en œuvre réussie de cette stratégie.
La Snrrc vise également à assurer la cohérence des politiques publiques avec les Objectifs de développement durable (Odd), l’adaptation au changement climatique (Acc) et le Plan Comores émergent (Pce). Pour le président, cette convergence est essentielle : «Nous avons le devoir d’adapter le Pce au cadre international pour la réduction des risques de catastrophes 2015-2030, à l’Accord de Paris sur le climat et aux Odd. C’est une noble cause, car il y va de la sécurité des Comoriennes et des Comoriens, de leurs biens et de leur environnement, mais aussi de leur bien-être et de leur dignité», a-t-il affirmé.
Le cadre de Sendai comme référence
De son côté, le patron de la Dgsc a souligné que la stratégie vise à renforcer le cadre institutionnel et opérationnel pour réduire efficacement les risques climatiques, géologiques et épidémiologiques. Il a rappelé que ce document s’inscrit dans la mise en œuvre du Cadre de Sendai, auquel l’Union des Comores a souscrit au niveau international. «J’ai eu l’honneur d’accompagner le ministre de l’Intérieur à Genève, à la plateforme mondiale pour la réduction des catastrophes, afin de présenter les avancées de notre pays. Notre fierté est double : parmi les pays de la région océan indien et de l’Afrique de l’Est, l’Union des Comores est le seule à disposer à la fois d’une loi sur la gestion des catastrophes, d’une plateforme nationale pour la réduction des risques et d’une stratégie actualisée dans le cadre de Sendai», s’est félicité Soilihi Abdallah Rafick. La cérémonie s’est clôturée par la remise d’un trophée symbolique au chef de l’État, suivie d’une visite des stands, installés à l’occasion pour des séances de démonstration.
