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Réduction des risques des catastrophes naturelles dans l’Afrique de l’Est I Le Comorien, Dr Abdoul Oubeidillah, à la tête d’une étude de l’Unesco

Réduction des risques des catastrophes naturelles dans l’Afrique de l’Est I Le Comorien, Dr Abdoul Oubeidillah, à la tête d’une étude de l’Unesco

Société | -

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L’Unesco confie à Dr. Abdoul Oubeidillah la mission de coordonner une étude sur la science citoyenne et l’utilisation des technologies modernes dans la réduction des risques des catastrophes (Rrc) en Afrique de l’Est. Dix pays de l’Afrique de l’Est sont concernés par cette étude. Des recommandations devront être soumises au bureau de l’Unesco de Nairobi à la fin de la mission.

 

Face aux nombreuses catastrophes causées par les aléas naturels de ces dernières années dans la région, l’Unesco entreprend un projet visant à renforcer le développement et l’intégration des innovations scientifiques et technologiques dans les politiques et les programmes sur la Rrc dans les écoles, les communautés, et les institutions du secteur publiques dans 10 pays de la région. Il s’agit des Comores, de la République de Djibouti, de l’Erythrée, de l’Ethiopie, du Kenya, de Madagascar, du Rwanda, du Soudan du Sud, de la Tanzanie et de l’Uganda.

Des recommandations

«La science citoyenne ou la participation de citoyens dans la collecte et l’analyse des données scientifiques, surtout dans une région où les données sont rares est crucial pour la réduction des risques et la gestion des catastrophes ainsi que pour le recouvrement. Aujourd’hui, avec les technologies mobiles, les citoyens peuvent contribuer énormément à de données pour permettre une prise de décision sur des bases scientifiques», a déclaré Dr. Abdoul Oubeidillah.

«Des citoyens peuvent faire la collecte de données locales sur le niveau des écoulements de rivières, la pluviométrie, les tremblements de terre, les dégâts suite aux catastrophes, etc. partout dans le pays pour soutenir les efforts des chercheurs scientifiques et des autorités. Si par exemple on utilise les données pluviométriques enregistrées par la station météorologique de Moroni pour prendre des décisions sur la construction d’une structure hydrauliques à Hamahamet ou Dimani, ces données ne seront pas représentatives de ces régions, d’où l’intérêt d’impliquer des citoyens pour la collecte des données locales », a poursuivi le scientifique.

A la fin de cette étude, ce professeur de l’université de Texas doit faire des recommandations au bureau de l’Unesco de Nairobi sur les défis et les opportunités pour le renforcement du rôle des sciences et technologies, l’implication de la science citoyenne ainsi que les actions à entreprendre pour promouvoir l’utilisation des technologies modernes, le partage des connaissances et la coopération entre les pays de la région pour la réduction des risques de catastrophe.

Pour rappel, Dr. Abdoul Oubeidillah, natif de Shuwani ya Hambu, professeur au département de génie civil à l’Université du Texas, Rio Grande Valley, a été choisi par l’Union africaine en 2019 comme un des 15 scientifiques africains qui composent son comité consultatif des sciences et technologies pour la réduction des risques de catastrophes en Afrique.

En 2018, il était à Moroni en tant que formateur dans l’atelier francophone d’échanges et de formation sur la prévention et la gestion des catastrophes organisé par l’Institut de la Francophonie pour le développement durable en collaboration avec les ministères comoriens de l’Intérieur et des Affaires étrangères et qui a vu la participation d’experts de 12 pays francophones et d’organisations internationales.

Maoulida Mbaé

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