Les Comores prennent part du 2 au 6 juin à la 8eme session de la Plateforme mondiale pour la réduction des risques de catastrophes (GPDRR 2025) qui se tient à Genève en Suisse. Le pays est représenté par le ministre de l’Intérieur en charge de la protection civile, Mohamed Ahamada Assoumani, accompagné du directeur général de la sécurité civile (Dgsc), le colonel Soilihi Abdallah Rafick. Les travaux prennent fin ce vendredi dans la capitale suisse.
Cette rencontre de haut niveau est considérée comme « un rendez-vous capital pour échanger sur les moyens de faire face aux catastrophes naturelles et renforcer la résilience des populations ». Les pays présents à Genève échangeront sur « le partage des données, des meilleures pratiques et des résultats de la recherche, le renforcement des systèmes d’alerte précoce multi-risques ». Les délégations du monde entier devront également faire « un plaidoyer politique » et adopter une délibération spécifique pour les pays insulaires fortement impactés par les effets des changements climatiques aujourd’hui caractérisés par une multiplication des catastrophes partout dans les îles.
Une sensibilisation accrue des parties prenantes
Les Nations-Unies, très inquiètes du niveau de dégradation de l’environnement, consécutif au phénomène du dérèglement climatique, multiplient les forums internationaux pour sensibiliser les acteurs, alerter les populations et parvenir à des solutions concertées face à la hausse du nombre de catastrophes à travers le monde. La plateforme est l’une des recommandations phares émises par le cadre de Sendai (Japon) pour la réduction des risques de catastrophes (2015-2030). « Des résolutions et des engagements nationaux sont attendus à l’issue de cette conférence pour renforcer la coopération internationale face aux risques de catastrophes », a-t-on souligné.
La délégation comorienne a pris part à tous les niveaux des travaux d’abord « le Comité des experts, le Comité des directeurs généraux, la Conférence des ministres », selon une note du ministère de l’Intérieur. « Les discussions ont débuté par une journée préparatoire menée par les experts, suivie par la session des directeurs généraux. Ces sessions ont permis de recentrer les échanges autour des attentes, des défis, des leviers d’action et des opportunités propres à chaque nation », souligne la note.
Les Comores, exposées aux aléas climatiques, font face ces dernières années à des situations extrêmes et sont régulièrement menacées par les cyclones. En 2019 avec Kenneth et en 2024 avec le cyclone Chido. Le pays soit régulièrement faire face à d’autres phénomènes comme les inondations, les éboulements des rivières et la montée de la marée dans certaines zones. L’on apprend que la délégation comorienne a profité pour partager l’expérience du pays en matière de riposte et « sensibiliser les partenaires internationaux » sur les mesures d’accompagnement :
Le pays s’est doté de nombreux instruments pour faire face aux risques de catastrophes mais devrait, selon les techniciens, se préparer à l’avenir à commencer par une sensibilisation régulière des décideurs sur les enjeux en matière de riposte et de prévention. « En tant que ministre en charge de la protection civile, Monsieur Mohamed Ahamada Assoumani s’engage à s’imprégner des meilleures pratiques en matière de réduction des risques de catastrophes afin de renforcer l’organisation et la préparation de notre pays face aux défis futurs », souligne encore la note du ministère de l’Intérieur.