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Réglementations religieuses I Les prêches du vendredi désormais en langue arabe

Réglementations religieuses I Les prêches du vendredi désormais en langue arabe

Société | -

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L’arrêté n°23-044 du 15 mai 2023, portant obligation de prêcher en langue arabe sur l’estrade (Minbar) de la mosquée lors de la prière hebdomadaire du vendredi et celle des deux Aïd de l’année (el-fitr et el-kabir) a fait l’objet d’une rencontre entre le ministre des Affaires islamiques et les autorités régionales.

 

Le ministre de la Justice et des Affaires islamiques, Djae Ahamda Chanfi, en collaboration avec le Mouftorat de la République, a organisé hier, lundi 29 mai 2023, une réunion au siège du Mouftorat. Les cadis, les préfets, les maires et les prêcheurs étaient présents, ainsi que le Grand Moufti de la République, Aboubacar Saïd Abdallah, et le Grand Cadi de la République, Saïd Mohamed Ousmane. Cette réunion avait pour objectif d’informer sur les nouvelles réglementations concernant les prêches sur l’ensemble du territoire national, en conformité avec l’arrêté n°23-044 du 15 mai 2023. Cet arrêté rend obligatoire la prédication en langue arabe sur l’estrade (Minbar) de la mosquée lors de la prière hebdomadaire du vendredi et des deux Aïd de l’année (el-fitr et el-kabir), « conformément à la doctrine de l’Imam Chafioun ».Selon l’article 2 de cet arrêté, des traductions du prêche peuvent être faites en langue comorienne ou dans toute autre langue, avant ou après la prière, mais en bas de l’estrade. Des « sanctions prévues par les lois et règlements en vigueur seront appliquées en cas de non-respect des dispositions de cet arrêté».


Le ministre des Affaires islamiques a souligné que le ministère, en tant qu’acteur politique central de la religion dans notre pays, doit constamment écouter et dialoguer avec les oulémas. Il a précisé que le prêche du vendredi « doit être strictement prononcé en langue arabe sur l’estrade (Minbar), mais cela n’empêche pas le prêcheur de traduire son prêche en langue comorienne avant de monter au Minbar, ce qui est tout à fait légitime et conforme selon le ministre de la Justice ». Il a aussi rappelé que « nous sommes arabes et musulmans, et donc le Hutba doit être prononcé en arabe ». Il a également prévenu que l’arrêté récemment publié fera l’objet d’ « avertissements ».


De son côté, Aboubacar Saïd Abdallah, le Mouftorat de la République, a déclaré que « les pays arabes nous aident grandement dans notre lutte contre l’ignorance, en particulier dans le domaine religieux ». « Cette année, l’Arabie saoudite nous a accordé 350 bourses pour les bacheliers. Le Mouftorat d’Égypte nous a permis d’envoyer des stagiaires en jurisprudence musulmane, et l’Université d’Al-azhar a également accordé des stages à notre Mouftorat pour renforcer les capacités de nos prêcheurs en matière de prêche. Nous avons soumis les dossiers et nous attendons leur réponse», a-t-il fait savoir.

Par Faissoil Fatihoudine (stagiaire)

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