Le Conseil national de la presse et de l’audiovisuel (Cnpa) prépare actuellement un code de régulation des médias. Comme de nombreux pays dans le monde, les Comores sont confrontées à la dépravation des mœurs et de la religion à travers les réseaux sociaux. Ce fléau a récemment été dénoncé par le porte-parole du gouvernement, qui a appelé à un contrôle pour limiter ce phénomène.Le Cnpa s’est penché sur cette question et partage ses premières impressions.
Le défi est de taille, car vouloir contrôler les médias locaux pour limiter les programmes jugés inadaptés à l’éducation et aux mœurs du pays implique en premier lieu la création d’une loi. Selon Kamal Ali, un des membres dudit conseil, celui-ci « doit agir conformément à des règles et non l’inverse ».
Une fois que la loi actuellement en cours d’étude sera examinée, adoptée et promulguée, le Cnpa pourra agir en conséquence, non seulement pour promouvoir les médias locaux, mais aussi pour garantir le respect de la déontologie journalistique. Des rencontres entre les responsables des plateformes de la région sont prévues pour le mois de novembre afin de définir les points essentiels de la régulation médiatique.
Les contenus des plateformes numériques
En ce qui concerne les contenus des plateformes telles que TikTok et Meta, le Cnpa entamera des discussions avec ces dernières dans le but d’obtenir, selon Kamal Ali, une restriction des contenus à caractère sexuel ou de toute autre activité inappropriée aux mœurs et aux coutumes du pays.
Ce travail, selon notre interlocuteur, nécessite une implication effective du gouvernement, car il faudrait d’abord que la langue comorienne soit programmée et intégrée par Google afin de pouvoir coder et retirer toute parole ou vidéo jugée malveillante, conformément au code ou à la loi établis par notre pays.
Par Saïd Toihir