Les travaux de réhabilitation de la route RN32, reliant la localité de Nyiumachuwa à Ouallah Mirereni dans la région de Mlédjélé, ont repris cette semaine après plusieurs mois d’arrêt pour des raisons administratives. Ce projet, dont la pose de la première pierre a eu lieu en décembre dernier, est financé par la Banque africaine de développement (Bad) pour un montant total de 5,957 milliards de francs comoriens, avec une contribution de 20 % du gouvernement comorien.
Cette route a été construite pour la première fois sous la présidence de Saïd Mohamed Djohar. Ce tronçon de 9 kilomètres, devenu impraticable depuis quelques années, bénéficie aujourd’hui d’une réhabilitation, initiée en décembre dernier en présence du président de la République, Azali Assoumani. Le marché a été attribué à la société kenyane Sobetra, qui a repris les travaux cette semaine après une longue pause.
Selon Botrano Djimy, ingénieur géotechnicien chez Sobetra, le chantier devait initialement démarrer le 15 août 2023 et se terminer le 15 novembre 2024, soit un délai d’exécution de 15 mois. Cependant, des retards importants ont été accumulés pour plusieurs raisons. «Nous avons rencontré des difficultés financières avec plusieurs factures impayées. Accumuler des arriérés, entraîne des problèmes sur le terrain, car tout ce qui doit être fait sur place nécessite de l’argent», explique l’ingénieur.
Des retards techniques
Par ailleurs, l’entreprise a été confrontée à des obstacles liés aux études topographiques, géotechniques et hydrologiques de la route. «Nous avons été appelés pour exécuter ce projet, mais normalement, les études réalisées par l’entreprise précédente auraient dû être disponibles. Ce n’était pas le cas, et nous avons dû mener de nouvelles études avant de démarrer le projet. Cela a pris beaucoup de temps», a-t-il ajouté dans une vidéo largement relayée sur les réseaux sociaux.
Actuellement, il est impossible de donner une date précise pour l’achèvement des travaux. Sobetra a commencé les travaux de débroussaillage sur ce tronçon en attendant que les problèmes financiers soient résolus afin d’accélérer le chantier.
«J’espère que notre direction générale discutera rapidement avec les autorités gouvernementales pour régler toutes les anomalies susceptibles de freiner la construction de cette route, et les autres troncons à Anjouan», conclut-il. Il faut en effet rappeler que ces 5 milliards de la Bad incluent également le financement de la construction de la route nationale 21, à Ndzuani, soit les 14 kilomètres reliant la ville de Domoni à Mremani.
