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Réhabilitation de la voirie de la capitale I Le chantier «Route Comores- Import», bientôt livré

Réhabilitation de la voirie de la capitale I Le chantier «Route Comores- Import», bientôt livré

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Les travaux de reprofilage de la route Comores- Import, au sud de la capitale, entre dans sa dernière phase à en croire Salim Bourhane, administrateur du Fer indiquant que la société Global Gft, chargée d’exécuter les travaux, procèdera d’ici peu au revêtement de la surface par une couche fine d’enrobée. M. Bourhane qui renvoie le retard qu’accuse le chantier aux intempéries de ces derniers jours qui ont surtout frappé la capitale. Des fortes pluies qui ont constitué un véritable test sur l’efficacité des travaux déjà réalisés et qui s’est avéré concluant, selon toujours cet entrepreneur et Maire sortant de la commune de Washili ya Djuu.

 

Prévu d’être livré en une semaine, le chantier de la route Comores-Import accuse du retard considérable. Salim Bourhane, administrateur du Fer et promoteur de la solution Gft pour le reprofilage ou la construction des routes dans le pays rassure. «En ce moment, on est au niveau de la finition», a-t-il expliqué.
Et de poursuivre : « en somme, on est venu faire une route test qui a été voulue bien entendu par le Fer, et dans un deuxième temps par l’île de Ngazidja. Mais après, l’Etat s’en est approprié le projet. C’est un projet de l’Etat. Donc, c’est une chance que l’Etat s’investisse de surcroît sur une route qu’il va lui-même gérer. C’est ça le but, c’est de permettre à l’Etat de s’approprier le processus sur comment faire ces routes-là. Et après, il va évoluer avec notamment les travaux publics et ou avec le secteur privé. Puisque le produit sera disponible ici aux Comores». Si le chantier a pris du sérieux retard, cela est dû, d’après-lui, aux aléas climatiques mais aussi à quelques modifications du cahier de charge. «C’est vrai le chantier a pris du retard à cause de la pluie. Mais l’Etat avec son bon vouloir a dit qu’il veut des trottoirs, du drainage. En somme, une route complète. C’est ce qui est en train de se faire. Mais après, il va avoir une couche de finition qui va faire le raccord de l’enrobée entre le stade de Moroni et Peugeot. On ne verra pas de terre mais une route normale», a-t-il fait savoir, ajoutant que les travaux avaient été entamés avec la pluie bien qu’ils ont bénéficié, dit-il, d’une prévision favorable.

Un véritable test sur l’efficacité des travaux déjà réalisés

Il faut noter que les intempéries qui ont eu lieu ces derniers jours surtout dans la capitale ont constitué un véritable test sur l’efficacité des travaux déjà réalisés. Les conclusions s’avèrent être concluantes à en croire ce maire sortant de la commune de Washili ya Djuu. Au premier regard et malgré les fortes pluies, la couche de roulement reste intacte et qu’elle semble ne pas avoir subi des dommages.
«L’efficacité de cette technique, c’est la résistance mécanique du sol que le produit apporte. Grace au sol fortement compacté, l’aptitude de l’eau à ré-pénétrer la terre est réduite radicalement. Elle ne se dégrade pas, puisque ce produit est presque du latex. C’est un dérivé du boit de latex et ça résiste à l’eau. Comme ça ne laisse pas l’eau passé, il y a rarement des nids des poules ni de la poussière», a-t-il démontré.
Cet entrepreneur est convaincu qu’avec cette technique de réhabilitation des routes, le pays aura beaucoup à gagner en termes de coût, de rapidité et d’efficacité. «Et si on veut voir le bon côté des choses, une fois que l’Etat s’est approprié cette méthode, on aura des routes partout. Ces sont des routes qu’on fait dans le monde entier. Car ce produit qui sort de l’Australie a fait ses preuves aux Etats-Unis, en Europe et en Afrique. Pourquoi pas nous», fait-il observer, ajoutant que ces 800 m de route n’est qu’un test avant que la technique ne soit généralisée dans le pays.


A l’en croire, la durée de vie de cette jonction « est de 15 ans pendant lesquelles il n’y aura pas d’entretien au moins de gros entretiens. Mais l’efficacité de cette route encore une fois, c’est son coût. Je pense qu’avec cette méthode, ce sont nos villages et villes qui vont en bénéficier. Car on peut l’utiliser pour faire nos cours, nos places publiques à moindre coût».Et de poursuivre : «ce que je sais. Quand vous prenez une route de béton faite par une entreprise ici dans notre pays. Le coût, c’est entre 118 millions de francs et plus. Et si vous prenez cette méthode, vous pouvez diviser ça par trois, voire quatre pour avoir le coût d’un km de route. Et n’en parlons plus si pour le cas de l’enrobée».Cette nouvelle formule consiste à éclater la terre d’une façon à la rendre pulvérulent et permettre le produit de rentrer, avant de passer l’eau et le produit (un additif hydrosoluble) mélangé. Suivra la phase du compactage. «Il faut une terre qui elle va bien vouloir s’empeigner du produit et puis, après une fois compacté, ce produit-là va s’imbiber. C’est tellement intéressant de les voir faire avec la niveleuse», apprécie notre interlocuteur.
Pour rappel, le 11 janvier dernier le ministre des Finances, du Budget et du Secteur bancaire, Saïd Ali Chayhane, et son homologue de l’Intérieur, de la décentralisation et de l’administration territoriale, Mohamed Daoudou, avaient assisté au lancement de ce chantier qui devrait duré sept jours.

Plusieurs axes routiers de la capitale en étude

A cette occasion, l’argentier du pays avait rappelé qu’après l’achèvement de la réhabilitation des voiries du nord de la capitale, les travaux seront concentrés au sud, pour poursuivre la dynamique engagée par l’Etat. (Lire Al-Watwan du 14 janvier 2020)
Le ministre de l’Intérieur, quant à lui, avait fait savoir que ces travaux concernent plusieurs axes routiers de la capitale. Selon lui, si la prestation est jugée performante, l’entreprise sera engagée pour les travaux de réhabilitation de la voirie de Zilimadjuu jusqu’au Palais du peuple et à l’entrée de l’école Fundi Abdoulhamid. De même pour celle qui parte du logement du défunt Fundi Djelani vers le quartier Djomani et Madjadjuu. Les travaux se poursuivront dans le quartier Bacha jusqu’au quartier Mdjivurize et à l’entrée d’Asigaraly. Quant au nord de Moroni, les travaux, à en croire le premier flic du pays, seront concentrés à la Coulée, quartier Mahadi vers Hadudja, jusqu’à l’école Imani.

M. Mbaé

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