Il fait souvent l’objet de plusieurs spéculations en raison de la lenteur observée depuis le lancement officiel des travaux il y a quatorze mois. Censé être remis aux autorités au mois d’avril 2020, l’axe Moroni-Fumbuni n’est toujours pas achevé. Idem pour la route Sima-Moya. Toutefois, on constate depuis plusieurs semaines que la société Eiffage, retenue pour réhabiliter ces tronçons de 76 km a débuté les essais de la chaussée.
Le choix de celle-ci avait été à l’origine des retards accusés, lesquels ont sérieusement bouleversé le calendrier. «Après la signature du contrat, on s’était rendu compte que la structure de la chaussée n’était pas adaptée connaissant la région connue pour sa pluviométrie importante. Pour construire une route, il faut tenir compte des biens et des personnes qui vont traverser quotidiennement le chemin. Ces deux facteurs nous obligeaient à revoir la chaussée. Et le bailleur, à savoir la Banque africaine de développement, devait se prononcer sur trois choix. Ce processus a pris du temps en raison de la pandémie. Mais tout est réglé. Les travaux ont repris», a rassuré le directeur des routes et transport routier, Said Housseine, dans un entretien accordé à Al-watwan hier mardi.
Ce dernier a précisé que pour la Rn2, c’est-à-dire l’axe Moroni-Fumbuni, le choix de la structure de la chaussée retenu est le sol ciment dosé à 3.5%. A Ndzuani en revanche, il a été convenu d’utiliser le litho-stabilisé pour la Rn23 (Sima jusqu’à Moya). Actuellement, à Ngazidja, tout comme à Ndzuani, l’entreprise française s’occupe de la couche de base. «Il y aura des périodes d’essai qui seront assurés par le laboratoire national des travaux publics pour s’assurer que la structure est efficace. Après cette étape, s’ensuivra la phase d’enrobage avec une épaisseur de 6 cm. En raison de l’absence de route de déviation, on est obligé de travailler avec une partie de la chaussée comme vous l’avez constaté», a détaillé le directeur national des routes.
Said Housseine a tenu à rappeler que la phase en cours était un peu longue et qu'elle pouvait durer entre 5 à 6 mois contrairement aux travaux d’enrobage. Selon les nouveaux termes du contrat, l’entreprise dispose de 14 mois à compter du mois d’avril 2020.
La remise du chantier au niveau de Ngazidja doit intervenir au plus tard au mois de décembre 2020.
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