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Réhabilitation du tronçon Mistudje-Panda I Eiffage réclame une réévaluation du coût des travaux

Réhabilitation du tronçon Mistudje-Panda I Eiffage réclame une réévaluation du coût des travaux

Société | -   Abdou Moustoifa

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Si un terrain d’entente n’est pas trouvé entre les deux parties, le gouvernement pourrait donc mettre une croix sur Eiffage et lancer un nouvel appel d’offres pour recruter une autre entreprise qui exécutera les 15 km de la tranche conditionnelle qui va de Mitsudje jusqu’à Panda.  

 

La réfection du tronçon reliant Mistudje-Panda risque de ne pas débuter au mois juin prochain comme prévu. Le lancement des travaux de cette phase conditionnelle pourrait, selon la direction des routes, accuser quelques mois de retards. Recrutée pour réhabiliter la Rn2 à Ngazidja et la Rn23 à Ndzuani, Eiffage a posé de nouvelles conditions.

A en croire le directeur général des routes et transport routier, Said Houseine, l’entreprise française demande une révision du coût des travaux de la tranche en question. «Depuis que nous avons eu l’aval de la Banque africaine de développement sur le financement de ce tronçon, nous leur avons notifié. Mais ils réclament qu’on revoie les prix», a-t-il expliqué.

Septembre prochain

Eiffage qui avait remporté le marché pour réhabiliter la route allant de Moroni à Panda a justifié cette nouvelle exigence par le dépassement du temps. Pour rappel, il y avait deux bailleurs qui s’étaient engagés à débloquer le financement de la route de Moroni-Fumbuni : la Banque africaine de développement et l’Union Européenne. Mais l’Ue s’est retirée. «C’est la raison pour laquelle, nous avons scindé en deux les tranches. Il fallait par la suite mobiliser les fonds. Vous savez tous que le processus prend du temps. Voilà pourquoi, on a accusé ces retards soulevés aujourd’hui par Eiffage», a précisé le directeur des routes dans un entretien accordé mardi à Al-watwan.


 Pour l’instant, Eiffage n’a pas soumis ses propositions. Elle devrait le faire incessamment, nous dit-on. «Ce qui est sûr, nous ne pouvons pas dépasser l’enveloppe accordée par la Bad», a fait savoir notre interlocuteur. Le montant disponible prévu pour la tranche de Mitsudje-Panda est estimé à 3 milliards de francs. Autrement dit, si les violons ne s’accordent pas, le gouvernement, tenant compte des moyens disponibles, n’aura d’autre choix que de faire appel à une autre société.


Actuellement, les autorités attendent l’avis de non objection de la Bad avant de lancer l’appel d’offres pour la route (Panda-Uroveni-Fumbouni).  «Si d’ici là, nous n’arrivons pas à se mettre d’accord avec Eiffage, nous inclurons le tronçon de Mitsudje Panda dans l’appel d’offres du tronçon menant à Fumbuni. Nous espérons au plus tard lancer les travaux au plus tard au mois de septembre prochain», a conclu Said Ousseine. La société Eiffage, après avoir achevé le tronçon ferme (Moron-Mitsudje), a envoyé son personnel à Ndzuani où ils finissent la route reliant Sima à Moyan.

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